Le retour de Masra Succès, l’un des principaux opposants tchadiens, au pays le 3 novembre après un an d’exil a été marqué par un accord de principe signé entre le gouvernement tchadien, le président du parti les Transformateurs, et Masra Succès lui-même. Cet accord a ouvert la voie au retour du leader politique, suscitant à la fois l’espoir de la réconciliation nationale et la contestation de la part des partis d’opposition.
Le 31 octobre, un accord a été conclu, permettant le retour de Masra Succès après un an d’exil causé par la répression sanglante d’une manifestation qu’il avait appelée. Ses partisans voient dans cet accord une opportunité de favoriser la réconciliation nationale. Djimhodoum Ndig-ngar, militant du parti, exprime sa gratitude envers le président pour avoir signé l’accord, soulignant la nécessité de se réconcilier et de faire la paix.
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Commandez MaintenantCependant, cet accord est loin de faire l’unanimité. Les partis d’opposition au Tchad dénoncent l’amnistie générale accordée aux auteurs de la répression meurtrière du 20 octobre 2022, qui avait entraîné la mort de 128 personnes. Certains rejettent également le rôle du président congolais Félix Tshisekedi, désigné facilitateur par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.
Théophile Madjitoloum Yombombé, président de l’Union des Travailleurs Progressistes pour la Cohésion (UTPC), critique les termes de l’accord, exigeant que les responsables des massacres soient tenus pour responsables. La question de l’amnistie soulève des préoccupations quant à l’impunité et à la justice pour les victimes.
Le politologue Evariste Ngarlem Toldé estime que l’accord d’amnistie ne peut empêcher des poursuites internationales. Il souligne que bien que l’accord engage les Transformateurs et le gouvernement, il ne libère pas le gouvernement de ses obligations, laissant la possibilité que les militaires tchadiens répondent de leurs actes devant la Cour pénale internationale à l’avenir.
Masra Succès prévoit un meeting avec ses partisans ce dimanche, marquant ainsi son retour au pays et lançant une nouvelle phase politique qui sera suivie de près dans le contexte complexe de la vie politique tchadienne.