Des armes retrouvées chez Guillaume Soro dans la ville de Bouaké ? Cela a été indiqué dans un communiqué de presse publié par le procureur de la ville le vendredi 25 février 2022. Alors que le leader du mouvement Générations et Peuples Solidaires entame sa troisième année d’exil, cette prétendue découverte d’armes soulève des questions légitimes.

Le régime Ouattara affirme avoir trouvé des armes dans la résidence de Guillaume Soro à Bouaké, l’ancienne capitale de la rébellion en Côte d’Ivoire. Après une perquisition, les autorités ivoiriennes ont déclaré avoir trouvé des armes au domicile de Guillaume Soro. Les armes ont été présentées au journal télévisé le vendredi 25 février à 20 heures. Trois ans après avoir quitté la Côte d’Ivoire, Soro conserve toujours la capacité d’être une nuisance.

Pour le directeur de la communication de Guillaume Soro, Touré Moussa, la prétendue découverte d’armes a été une surprise. Selon lui, l’affaire est d’autant plus improbable qu’en 2020, le régime Ouattara « a procédé à de nombreuses inspections critiques des résidences où habite M. Soro à Abidjan, Zakua, La Fopokaha et Bouaké. Touré Moussa a observé qu’aucune de ses perquisitions n’aurait inculpé Soro Guillaume.

C’est pourquoi il estime que le régime Ouattara est dans une stratégie de manipulation. Selon son analyse, le régime Ouattara complote pour présenter son dossier aux autorités belges. En effet, Touré Moussa a révélé que lors de son récent séjour à Bruxelles, « Alassane Ouattara a tout fait pour obtenir du ministère belge des Affaires étrangères le non-renouvellement du visa accordé à M. Soro ».

Ainsi, selon lui, la découverte d’armes était un moyen de forcer les autorités belges à agir. Depuis son exil, Guillaume Sorow dit ne pas prendre l’affaire au sérieux. Mieux encore, il affirme dénier toute légitimité à l’ordre d’Alassane Ouattara de perquisitionner son domicile. La guerre Ouattara-Solo connaît un nouveau développement. Les deux anciens alliés ont atteint le point de non-retour.