Après environ 10 ans à la tête du pays, le président gabonais Alpha Condé annonce ce jeudi 19 décembre son désir de soumettre le projet de nouvelle constitution à un referendum et ce malgré l’hostilité de l’opposition et la société civile.
Depuis des semaines, la Guinée est le théâtre de manifestations de masse contre une révision de la constitution.

En effet, aucune date n’a été annoncée pour ce vote mais le chef de l’État a déclaré que le texte de cette nouvelle constitution est déjà rédigé. Un texte qui a été remis entre les mains du ministre de la justice après une validation du parlement et de la cour constitutionnelle.

Dans cette constitution, l’article 40 stipule que « le président de la république est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable une fois ». Alors Alpha Condé briguera t-il un autre mandat après 2020, cette nouvelle constitution sera-t-elle appliquée à ce dernier ou remettra son compteur a zéro ?

En réponse à ces multiples interrogations, la jeunesse semble très critique. Selon le président de la plate forme de jeunesse Balai citoyen, « c’est une folie de trop. Nous avons la majorité des Guinéens avec nous et nous continuons à travaillez sur des stratégies d’information nous ferons en sorte que ce rêve diabolique, suicidaire et démoniaque ne puisse pas voir le jour en Guinée. Nous paierons tous les prix citoyens qu’il faut qu’on ne transforme pas cette République en monarchie ».

En ce qui concerne le ministre de la justice M.Cheik Sako il demande au chef de l’État d’être remplacée dans ses fonctions. Il déclare : « je n’ai pas été associé à la rédaction de la nouvelle constitution en qualité de garde des sceaux ». Une démission acceullie avec satisfaction par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), créé en avril pour s’opposer à un troisième mandat.

Alors pouvons -nous retenir que cette démission confirme les soupçons visant M. Condé «’’de vouloir modifier ou changer la constitution pour se maintenir au pouvoir à vie ?’’