Mercredi 1er février, le pape François a célébré la messe devant environ 1 million de personnes. Il a demandé au peuple congolais de pardonner ceux qui ont commis des « violences inhumaines » à leur encontre, puis a entendu de première main les atrocités que certains d’entre eux ont endurées.

Lors de la rencontre intime à l’Ambassade du Vatican à Kinshasa , le Pape a écouté et a cherché à braquer les projecteurs sur ce qu’il a appelé un « génocide oublié ».

Le souverain pontife a également appelé ceux qui « pillent, flagellent et déstabilisent » la région turbulente à déposer les armes, au deuxième jour de sa visite dans le pays, le plus grand Etat catholique d’Afrique.

« Vous vous enrichissez par l’exploitation illégale des biens de ce pays et par le sacrifice brutal de victimes innocentes », a dit le pape François dans un discours.

« Écoutez le cri de leur sang », a-t-il ajouté, faisant allusion à un verset du livre de la Genèse dans la Bible.

Le Pape a alors demandé la miséricorde de Dieu.

« Je baisse humblement la tête et avec une douleur dans mon cœur, je demande pardon à Dieu pour la violence de l’homme contre l’homme. Père, aie pitié de nous, console les victimes et ceux qui souffrent, convertis le cœur de ceux qui commettent des atrocités brutales », a prié le pape.

Le pape François s’est dit choqué par les histoires de violence « inhumaine », ajoutant : « Vos larmes sont mes larmes ».

La violence ravage l’est du Congo depuis des décennies alors que plus de 120 groupes armés et milices d’autodéfense se battent pour le minerai, l’influence et l’argent.

Ils utilisent souvent le viol comme arme de guerre en ciblant des civils même avec des machettes.

Au milieu du chaos, les habitants ne souhaitent toujours que la paix.

L’évêque de Rome devait initialement se rendre à Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC. Cependant, la recrudescence de la violence a fait annuler cette visite. Depuis fin 2021 et en escalade en 2022, le groupe rebelle M23 a en effet capturé des pans entiers de la province du Nord-Kivu à l’est, forçant des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers.