Le pape François a admis samedi qu’il devait ralentir, déclarant aux journalistes après un voyage de six jours au Canada qu’il ne pouvait pas maintenir son rythme de voyages internationaux et qu’il pourrait devoir envisager de prendre sa retraite.
« Je ne pense pas pouvoir aller au même rythme que j’avais l’habitude de voyager », a déclaré le pape de 85 ans, qui souffre de douleurs au genou qui l’ont rendu de plus en plus dépendant d’un fauteuil roulant.
« Je pense qu’à mon âge et avec cette limitation, je dois m’épargner un peu pour pouvoir servir l’Église. Ou, alternativement, réfléchir à la possibilité de me retirer. » »
Ce n’est pas la première fois que François évoque la possibilité de suivre l’exemple de son prédécesseur, Benoît XVI, qui a démissionné à cause de sa propre santé défaillante en 2013, et vit maintenant tranquillement dans la Cité du Vatican.
En 2014, un an après le début de son pontificat, François a avoué aux journalistes que si sa santé entravait ses fonctions de pape, il envisagerait de démissionner.
En mai, comme l’ont rapporté les médias italiens, François a plaisanté à propos de son genou lors d’une réunion à huis clos avec des évêques, en disant : « Plutôt que d’opérer, je démissionnerai ».
« La porte est ouverte, c’est l’une des options normales, mais jusqu’à présent, je n’ai pas frappé à cette porte », a-t-il dit samedi.
« Mais ça ne veut pas dire qu’après-demain je ne commencerai pas à penser, n’est-ce pas ? Mais pour le moment, honnêtement, non. Aussi ce voyage a été un peu l’épreuve. C’est vrai qu’on ne peut pas faire de voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style, diminuer, rembourser les dettes des voyages qu’il vous reste à faire, réorganiser », a-t-il expliqué.
Et de conclure : « Mais le Seigneur le dira. La porte est ouverte, c’est vrai. »
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