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Le Niger prend une décision radicale vis-à-vis de son espace aérien

Les Avions Français Interdits De Survoler L'Espace Aérien Nigerien

Le régime militaire au pouvoir au Niger a récemment pris une décision radicale en interdisant son espace aérien à tous les avions français, y compris ceux de la flotte d’Air France. Cette mesure a été annoncée dans un message publié sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna), suscitant ainsi des interrogations et des préoccupations internationales.

Selon le message daté du samedi soir, l’espace aérien du Niger demeure ouvert aux vols commerciaux nationaux et internationaux, mais il exclut explicitement les avions français et ceux affrétés par la France, notamment ceux d’Air France. Cette décision a également étendu la fermeture de l’espace aérien aux vols militaires opérationnels et aux vols spéciaux, à moins d’obtenir une autorisation spéciale des autorités nigériennes.

Cette mesure intervient après la réouverture de l’espace aérien nigérien pour les vols commerciaux le 4 septembre, suite à une fermeture d’environ un mois. La fermeture initiale avait été déclarée le 6 août en réponse à des menaces d’intervention militaire venant de pays voisins, alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisageait d’intervenir militairement pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Ces récentes restrictions concernant l’espace aérien français s’inscrivent dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et le Niger. La France a clairement exprimé son soutien à la CEDEAO dans la crise politique qui secoue le pays depuis le coup d’État. Cette position a contribué à la détérioration des relations entre Paris et Niamey, lesquelles sont actuellement à leur plus bas niveau depuis le renversement du président élu.

L’interdiction de l’espace aérien français par le régime militaire nigérien représente un nouvel élément dans cette saga diplomatique en cours et suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les relations bilatérales et sur la stabilité régionale en général. La situation continue d’évoluer, et il reste à voir comment cette décision sera gérée par les autorités françaises et nigériennes dans les semaines à venir.