Le Kenya a déployé mercredi des troupes en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une intervention militaire régionale pour soutenir le régime congolais contre les rebelles opérant dans l’est de la RDC.

« En tant que voisins, le sort de la RDC est lié au nôtre », a déclaré le président Ruto lors d’une cérémonie à Nairobi. Il précise que le contingent régional comprend également des troupes du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud, envoyées « en mission de protection de l’humanité ». »

En avril de cette année, les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont convenu de créer une force conjointe pour aider à rétablir la sécurité dans la région.

S’exprimant lors d’une cérémonie à Nairobi, Ruto a fait savoir que les troupes étaient « en mission pour protéger l’humanité ». Et d’ajouter : « Nous ne permettrons à aucun groupe armé, criminel ou terroriste de nous priver de notre prospérité commune. »

Le Kenya commandera la force, qui comprendra également des soldats du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud.

Un contingent rwandais sera déployé le long de la frontière après que Kinshasa se soit opposé à la participation de Kigali à toute opération en RDC.

Les responsables militaires à Nairobi ont refusé de révéler le nombre de soldats kenyans impliqués, invoquant « des raisons évidentes de sécurité ».

Les rebelles du M23, un groupe majoritairement congolais, ont repris les combats fin 2021 après avoir dormi pendant des années, accusant le gouvernement de la RDC de ne pas avoir honoré un accord d’intégration de ses combattants dans l’armée.

De nouvelles avancées de la milice dans la province du Nord-Kivu le mois dernier ont incité la mission de maintien de la paix de l’ONU là-bas à augmenter son niveau d’alerte et à renforcer son soutien à l’armée congolaise.

La résurgence du M23 a eu des répercussions retentissantes sur les relations en Afrique centrale.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir la milice, affirmations constamment démenties par Kigali.