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Le gouvernement togolais refuse à l’église catholique de superviser les élections

Boukpessi

 

Le gouvernement togolais à travers le ministère de l’administration territoriale dit non à l’église catholique. Cette dernière dans son souci de garantir la transparence des élections et de ce pas maintenir le climat de paix a fait une demande de supervision des élections. La conseil épiscopal n’a pas reçu le ok du gouvernement. Le ministère doute fortement des sources de financement de cette organisation interne à l’église.

Voici l’intégralité de la lettre du ministre :

J’accuse réception de votre lettre référencée 350/2019/CEJP-TOGO/SG du 26 décembre 2019 relative à une demande d’audience, et évoquant la requête pour l’observation des élections par votre organisation,
Je voudrais vous rappeler qu’en tant que ministre en charge de la tutelle des associations de développement, de droits de l’homme et cultuelles, je vous ai, dans mes précédentes lettres
précisé les raisons pour lesquelles votre organisation n’est pas qualifiée pour assurer une
observation neutre et crédible des élections.
En effet, la Conférence Episcopale du Togo (CET) dont vous n’êtes qu’un service, comme vous l’affirmez vous-même, dans votre courrier, a eu à prendre clairement des positions
partisanes sur la situation politique que notre pays a connue depuis août 2017.
Le dernier message du 21 novembre 2019 de la Conférence Episcopale du Togo en est une
illustration parfaite, puisque comme toutes les autres déclarations, la Conférence Episcopale du Togo a repris à son compte les réclamations de l’opposition notamment sur la CENT, la
Cour Constitutionnelle, le code électoral, méprisant ainsi les lois électorales en vigueur dans
notre pays.

Comment peut-on expliquer que la Conférence Episcopale du Togo demande le 21
novembre 2019, la révision du code électoral pour une élection prévue conformément aux
dispositions constitutionnelles au mois de février 2020?
Il en est de même de la CENT qui est composée conformément aux lois en vigueur et
pourtant la Conférence Episcopale du Togo, demande que cette composition soit revue!

Enfin il suffit de lire les réclamations envoyées par l’ANC et la C14 au gouvernement, pour
se rendre compte de la coïncidence troublante entre lesdites réclamations et les demandes de
la Conférence Episcopale.
Comment dans ces conditions un service de cette Conférence Episcopale peut-il assurer une
observation électorale avec la neutralité requise?

Par ailleurs, depuis le mois de juin 2019 jusqu’à ce jour, nous n’avons toujours pas reçu les
informations sur les sources de financement dont dispose la Conférence Episcopale du Togo
pour cette opération, qui emploiera, suivant votre demande adressée à la CENT, plus de
neuf mille (9.000) personnes
Le refus de communiquer vos sources de financement, est la preuve que cette opération est téléguidée par une ou plusieurs organisations que vous ne voulez pas dévoiler, pour des raisons que nous ignorons.
C’est pour toutes ces raisons que je vous confirme que la demande d’observation des élections du Conseil Episcopal Justice et Paix du Togo n’est pas acceptée.

Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes cordiales
salutations,

Payadowa Boukpessi