Le général Mohamed Hamdane Daglo, également connu sous le nom de « Hemedti », commandant des forces paramilitaires engagées dans le conflit armé au Soudan, a effectué une visite à Djibouti dimanche. Cette étape fait partie de sa tournée en Afrique de l’Est, comprenant aussi des visites en Éthiopie et en Ouganda. Il s’agit des premiers déplacements officiels à l’étranger du général Daglo depuis le début du conflit mi-avril.

Djibouti, occupant la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), une organisation est-africaine, joue un rôle clé dans les efforts régionaux visant à faciliter un cessez-le-feu entre les forces dirigées par le général Daglo et l’armée soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane.

L’Igad intensifie ses efforts pour amener les deux leaders, Daglo et al-Burhane, à la table des négociations. Les deux hommes ne se sont pas encore rencontrés depuis le début du conflit en avril, qui a plongé le Soudan dans le chaos, entraînant une crise humanitaire avec un bilan estimé à 12 000 morts et plus de sept millions de déplacés, selon les chiffres de l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project et des Nations unies.

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Le général Daglo a partagé sur les réseaux sociaux son engagement envers une vision visant à mettre fin à la guerre et à trouver une solution globale pour soulager les souffrances du peuple soudanais. Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssouf, a également souligné que la visite de Daglo était alignée sur les efforts de Djibouti pour parvenir à un cessez-le-feu au Soudan.

Djibouti, en tant que président de l’Igad, prépare de plus le terrain pour une réunion cruciale visant à faciliter le dialogue au Soudan. Bien que la rencontre prévue entre les deux parties à Djibouti ait été reportée à début janvier pour des raisons techniques, ces développements soulignent l’importance des efforts diplomatiques régionaux dans la résolution du conflit soudanais. Les précédentes tentatives de médiation n’ont produit que des trêves éphémères, mettant en lumière la complexité de la situation dans la région. L’Igad, composée de huit États membres, joue un rôle central dans la recherche d’une solution durable à cette crise.

Tout ce qu’il faut savoir sur la guerre au Soudan

La crise au Soudan a été marquée par des conflits internes, en particulier depuis des décennies. Des zones comme le Darfour, le Kordofan du Sud et le Nil Bleu ont été le théâtre de violences et de déplacements massifs de population.

Chute d’Omar el-Béchir : En avril 2019, le président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989, a été renversé à la suite de manifestations populaires massives exigeant son départ.

Événements Récents :
Transition Politique : Après la chute d’el-Béchir, une période de transition politique a commencé. Un Conseil militaire de transition et des civils ont formé un gouvernement de transition, mais des tensions persistent entre ces deux entités.

Violences et Crises Humanitaires : Des violences et des conflits subsistent dans certaines régions du Soudan, provoquant des crises humanitaires avec des déplacements massifs de population et des besoins urgents en aide humanitaire.

Développements Diplomatiques :
Médiation Régionale : Des efforts de médiation régionaux, impliquant des pays comme l’Éthiopie et Djibouti, ont été déployés pour résoudre les conflits internes, en particulier entre les forces paramilitaires dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo et l’armée soudanaise.

Tensions Éthiopiennes : Les tensions entre l’Éthiopie et le Soudan, surtout concernant des questions territoriales, ont contribué à la complexité de la situation.

Défis Économiques :
Difficultés Économiques : Le Soudan fait face à des défis économiques, notamment une inflation élevée et des pénuries alimentaires.
Perspectives Futures :
Transition Politique en Cours : La transition politique vers un gouvernement civil stable reste un défi. Les négociations entre les civils et les militaires continuent de façonner le paysage politique.

Stabilité Régionale : La stabilité régionale et les relations avec les pays voisins, en particulier l’Éthiopie, sont cruciales pour l’avenir du Soudan.