Le FCFA ne devient pas ECO à partir de ce 1er juillet, première victoire de Buhari

Le président nigérian Muhammadu Buhari, aurait-il enregistré une première victoire sur le Président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron en ce qui concerne l’affaire de la monnaie (ECO) unique de la CEDEAO ? C’est ce que l’on constate ce 1^er juillet 2020.

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Initiée par la CEDEAO, la monnaie unique l’ECO est au cœur des discordes entre les Anglophones et les Francophones. La crise de confiance s’installe.

Au début le Président Muhammadu Buhari du Nigéria a exprimé ses craintes sur la faisabilité de la monnaie régionale Eco, affirmant que les pays sont désormais à la croisée des chemins avec ce projet. Il était allé loin jusqu’à relever l’éventuelle dislocation de la CEDEAO en cas d’adoption unilatérale de l’Eco par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dominée par les anciennes colonies de la France.

Avant le lancement de la monnaie unique, le Nigéria avait fait quelques observations en février notamment la prolongation du délai du lancement et le respect des critères de convergences (les conditions économiques à remplir par tous les membres) doivent être respectés par tous les pays.

Pour Djibrin Ibrahim, professeur de sciences politiques à l’Université d’Abuja, il s’agit effectivement « d’un problème entre Francophones et Anglophones ».

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« Mais il y a aussi un deuxième problème, il s’agit des critères, des conditions et des principes annoncés pour l’établissement de cette nouvelle monnaie. La plupart des pays ouest-africains n’arrivent pas à remplir ces conditions qui sont très exigeantes et difficiles » explique-t-il.

En Guinée, ils ont discuté des zones d’ombre suite à la décision des pays de la zone UEMOA d’adopter unilatéralement l’Eco comme monnaie officielle en remplacement du franc CFA, dès ce mois de juillet. Mais rien n’est à signaler. Le président Buhari vient d’enregistrer une première victoire, la preuve aujourd’hui le 1^er juillet, pourtant l’Eco n’est pas lancé ni par la CEDEAO ni par l’UEMOA.

« Une manœuvre du président ivoirien, Alassane Ouattara, avec son homologue français, Emmanuel Macron, pour torpiller le processus d’intégration régionale collectivement conçu… », a dénoncé l’ancien directeur de la communication de la CEDEAO, Adama Guaye

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