Arrêté à Dubaï pour fraude de plusieurs millions de dollars et blanchissement d’argent et extradé aux Etats-Unis, le Nigérian Hushpuppi a été kidnappé selon son avocat, qui n’a pas trouvé une autre formule de qualifier l’arrestation de son client.

De son vrai nom, Ramon Olorunwa Abbas, il est connu par ses 2,5 millions d’abonnés sur Instagram sous le nom de Ray Hushpuppi et un autre suspect Olalekan Jacob Ponle (alias M. WoodBerry) ont été arrêtés à Dubaï, où ils vivaient, en juin. Le 3 juillet, ils ont comparu devant un tribunal de Chicago.

Gal Pissetzky, l’avocat de M. Abbas a déclaré à la BBC que son client n’était pas un criminel et avait gagné son argent légitimement.

« Il est un influenceur des médias sociaux avec des millions d’adeptes, des millions de personnes qui le respectent et l’aimaient, et il les aimait, et c’est ce qu’il a fait. Dans la société d’aujourd’hui, c’est une entreprise », a-t-il déclaré.

Au sujet de son d’extradition, les Émirats arabes unis n’en ont pas traité le sujet ainsi le dossier avec les États-Unis, mais la police de Dubaï a déclaré qu’ils avaient été extradés vers les États-Unis.

Pour y répondre, un porte-parole du département américain de la Justice a déclaré à la BBC que « Hushpuppi avait été expulsé de Dubaï et n’avait pas été extradé. Il n’a pas répondu comment il s’est retrouvé en détention aux États-Unis ».

Il s’agit du dernier cas de fraude très médiatisé impliquant un ressortissant nigérian aux États-Unis, mais son avocat affirme que les États-Unis n’avaient pas le pouvoir de le transporter de Dubaï.

Mais pour son avocat, c’est uniquement un kidnapping. « À mon avis, le FBI et le gouvernement ont agi illégalement lorsqu’ils l’ont kidnappé de Dubaï sans aucune procédure légale pour le faire », a déclaré M. Pissetzky à la BBC.

« Il n’y a eu aucune extradition, aucune mesure judiciaire n’a été prise, aucun document judiciaire n’a été déposé, il s’agissait simplement d’un appel au FBI. Il n’est pas citoyen des États-Unis, les États-Unis n’avaient absolument aucune autorité pour le prendre », a-t-il ajouté.