Le ministre tunisien de l’Intérieur a affirmé en milieu de semaine que le garde national à l’origine d’une attaque qui a tué cinq personnes cette semaine avait intentionnellement visé l’ancienne synagogue de l’île méditerranéenne de Djerba. C’est donc un acte prémédité.

Le ministre de l’Intérieur Kamel Fekih s’est engagé à ne ménager aucun effort pour assurer la stabilité du pays et protéger les étrangers après l’attaque de mardi, qui a tué trois militaires et deux civils qui assistaient à un pèlerinage international à la synagogue Al Ghriba. Cett dernière est considérée comme l’une des plus anciennes synagogues juives du monde.

Une dizaine de personnes ont été blessées.

Les autorités tunisiennes ont révélé le nom du tireur – Wissam Khazri – et ont dit qu’il avait planifié l’attaque, mais n’ont donné aucune explication sur les raisons. Fekih a déclaré que le tireur avait été tué par les forces de sécurité dans les 120 secondes suivant son arrivée à l’extérieur du complexe de la synagogue.

Le parquet antiterroriste français a ouvert une enquête sur le meurtre; un citoyen français figure parmi les victimes. Le ministre de l’Intérieur a appelé les services de sécurité à être vigilants face à toute tentative de déstabilisation du pays.

Mercredi, le président Kais Saied a fait savoir que le pays restait sûr, malgré l’attaque à la synagogue.

La Tunisie est embourbée dans des crises politiques et économiques, et l’attaque de la synagogue est un nouveau coup porté à son industrie touristique autrefois florissante ainsi qu’à une communauté juive dynamique.