Le Tramadol est l’une de ses substances qui aide son consommateur à être résistant tout en détruisant son organisme. Sn usage est devenu plus fréquents ces dernières années non seulement chez les conducteurs de taxi-moto mais chez les forces de sécurité comme l’a révélé un documentaire réalisé par la chaine de télévision franco-allemande ARTE.

Les conducteurs de taxi-moto ne sont plus seuls à se procurer le Tramadol. L’usage de ce produit s’est répandu en milieu scolaire et même dans l’armée. Selon les confidences d’un vendeur, des militaires et forces de sécurité s’en procurent et en contre-partie ils l’aideraient quelque fois à échapper au contrôle.

« Si c’est le cas cela veut dire que c’est un phénomène très sérieux…Nous organisons des ateliers de sensibilisation avec les forces de défense et de sécurité parce que nous savons que tout le monde a besoin d’être sensibilisé sur ce phénomène…Mais puisque c’est un vrai phénomène de société, il faudra peut-être penser à décourager les fabricants », a déclaré le ministre de la sécurité Damehame Yark au cours du documentaire.

Cependant, l’interdiction du Tramadol au Togo pourrait être fatale pour les patients atteints du cancer selon Fidèle Ahara, interne au service Oncologie du CHU de Lomé. « Tout le monde sait que le cancer donne des douleurs extrêmes surtout pour les enfants. Le paracétamol ne suffit pas pour réduire la douleur et la morphine est souvent en rupture de stock. (…)Interdire le tramadol dans ces conditions serait injuste et criminelle pour les patients », a-t-il expliqué.

Plusieurs pays d’Afrique à l’instar de l’Egypte ont mis fin au trafic de Tramadol mais ce n’est pas le cas du Tgo. D’ailleurs le port autonome de Lomé est considéré comme des principales entrées du produit en Afrique. Toutefois l’objectif des autorités est de trouver une solution à cette situation.