Le fonds Urgence Identité Afrique promeut la création d’une culture de l’enregistrement des naissances à l’état civil partagée par toutes les parties prenantes, depuis les parents jusqu’à l’État.
Urgence Identité Afrique entend coaliser les initiatives philanthropiques et le mécénat des personnes physiques et morales afin de financer des actions permettant la consolidation de l’état civil en Afrique et la diminution drastique du nombre d’enfants sans identité légale.
À ce jour, moins de la moitié des naissances en Afrique sont déclarées et enregistrées à l’état civil. Ce qui laissera d’ici à 2030, si les tendances actuelles se poursuivent, plus de 115 millions d’enfants de moins de 5 ans sans identité légale, selon l’UNICEF.
Malheureusement, ces enfants sont des citoyens sans droits dans leur propre pays, d’où le terme “d’enfants fantômes”. Cette absence d’identité légale constitue un risque majeur en termes politique, économique, social et sécuritaire car elle expose ces “enfants fantômes” aux pires abus (mariage précoce et / ou forcé des jeunes filles, adoption illégale, violences sexuelles, prostitution infantile, enfants-soldats…).
L’extrême pauvreté, le déficit d’informations, le poids des traditions, les conflits armés, et la pandémie actuelle du COVID-19, pour n’en citer que quelques-unes, constituent des entraves majeures à la consolidation de l’état civil en Afrique. Cela crée donc un véritable frein au succès de l’Objectif de Développement Durable 16.9.
À l’occasion de ce lancement, le président de l’Urgence Identité Afrique, Maître Abdoulaye HARISSOU, a déclaré : “Le 16 septembre représente une étape symbolique pour le fonds Urgence Identité Afrique. Co-Auteur de l’ouvrage « Les enfants fantômes »*, je suis déterminé à aider plus d’enfants à avoir une identité légale afin que chaque nouvelle naissance devienne une chance pour cet enfant, sa famille, son pays et le continent africain.”
À la tête de l’équipe opérationnelle, le délégué général d’Urgence Identité Afrique, André Franck AHOYO, a déclaré : “En travaillant main dans la main avec les gouvernements africains, nous souhaitons mettre en commun nos énergies, expériences et expertises pour réduire de façon significative le nombre d’enfants fantômes d’ici à 2030.”
* « Les enfants fantômes » de Laurent Dejoie et Abdoulaye Harissou aux éditions Albin Michel, 2014