L’Algérie a annoncé lundi sa décision de suspendre momentanément sa médiation dans la crise au Niger, « jusqu’à l’obtention des clarifications nécessaires ». Cette décision a été prise par le gouvernement algérien en raison de l’absence d’accord sur le programme et le contenu des discussions préparatoires à la médiation.

Le communiqué officiel du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a souligné que malgré l’acceptation formelle de la médiation algérienne par les autorités militaires au pouvoir à Niamey, les échanges avec les autorités nigériennes n’ont pas abouti à des conclusions satisfaisantes. Des déclarations officielles émanant des autorités nigériennes ont également suscité des inquiétudes quant à leur véritable volonté de poursuivre la médiation algérienne.

La médiation algérienne avait été proposée après le coup d’État au Niger et avait été basée sur un plan de sortie de crise de six mois maximum, dirigé par une personnalité civile et accepté par toutes les sensibilités politiques. Cependant, le général Abdourahmane Tchiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir à Niamey, avait appelé à une période de transition pouvant durer au maximum trois ans, suscitant des désaccords quant à la durée de la transition.

Lire aussi : https://doingbuzz.com/cote-divoire-gohou-michel-officier-de-lordre-national-du-merite/

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait précédemment indiqué qu’un processus de six mois était suffisant pour éviter que le coup d’État ne devienne un fait accompli, mais les autorités nigériennes avaient insisté sur un « forum national inclusif » pour déterminer la durée de la transition.

La suspension de la médiation algérienne souligne les défis persistants dans la résolution de la crise politique, institutionnelle et constitutionnelle au Niger. Les efforts diplomatiques se poursuivent pour trouver un terrain d’entente et pour rétablir la stabilité politique dans le pays.