Les experts disent qu’il est difficile de produire des preuves concrètes d’explosion dans les gazoducs sous la mer Baltique. Une quatrième fuite a été signalée jeudi dans les gazoducs Nord Stream au large de la Suède, ont indiqué les autorités.

« Il y a deux émissions dans la zone économique suédoise, une plus grande à Nord Stream 1 et une plus petite à Nord Stream 2 », ont déclaré les garde-côtes suédois dans un communiqué de presse.

La distance entre les deux fuites est de 1 mile nautique, ce qui correspond à un peu plus de 1,8 kilomètre, ont indiqué les garde-côtes.

Deux autres fuites, dans les pipelines qui passent sous la mer Baltique de la Russie à l’Allemagne, ont également été signalées dans la zone économique danoise.

Les mesures sismiques suédoises et danoises montrent que deux explosions ont eu lieu quelques heures seulement avant la découverte des fuites.

Les experts affirment qu’il sera difficile de trouver des preuves concrètes des explosions au Nord Stream.

Hans Liwang, chercheur à l’Université suédoise de la Défense, a déclaré au quotidien local DN que des traces de l’engin explosif peuvent être trouvées le long du pipeline, mais il est fort probable que les preuves disparaîtront lorsque le gaz remontera.

Le Conseil danois de l’énergie a estimé mercredi que tout le gaz fuira d’ici dimanche.

La vulnérabilité du Nord Stream aux explosions a été vivement débattue avant même le début du projet en 2007.

L’Institut suédois de recherche sur la défense nationale a rapporté que malgré son échelle de béton, le Nord Stream est assez vulnérable et qu’un plongeur suffirait à fixer un engin explosif.

L’UE et les États-Unis ont laissé entendre que la Russie avait posé des explosifs sur le pipeline, une accusation que le Kremlin a qualifiée de « stupide ».

Alors que la société russe Nord Stream 2 était prête à commencer à pomper du gaz vers l’Allemagne, la décision a été bloquée par Berlin en réaction à la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

La Russie a coupé l’approvisionnement de Nord Stream 1 dans un mouvement du tac au tac pour exacerber la crise énergétique de l’Europe et la pousser à lever les sanctions contre Moscou.