Mercredi dernier, la chambre basse du Parlement russe a adopté en troisième et dernière lecture un projet de loi controversé visant à révoquer la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Ce traité, approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies il y a 27 ans, a pour objectif de mettre fin définitivement aux essais d’armes nucléaires à travers le monde. Cependant, la décision de la Russie de se retirer du traité a semé la controverse à l’échelle internationale.
Le TICE, entré en vigueur en 1996, interdit aux signataires de procéder à des essais nucléaires dans l’atmosphère, l’espace, sous terre et sous l’eau, ainsi que d’inciter d’autres pays à le faire. Pour être pleinement efficace, le traité exige la ratification de 44 pays possédant des armes nucléaires ou ayant la capacité de les développer. Actuellement, 36 pays ont ratifié le traité, tandis que huit autres, dont les États-Unis, la Chine et la Russie, ne l’ont pas encore fait.
La Russie, qui a été l’un des premiers pays à signer et à ratifier le TICE en 1996 et 2000 respectivement, a récemment décidé de se retirer du traité. Le président russe Vladimir Poutine a justifié cette décision en pointant du doigt le refus de ratification par les États-Unis. Poutine a déclaré que le retrait de la ratification russe ne signifie pas une intention de procéder à des essais nucléaires, sauf si les États-Unis en font de même.
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L’escalade des tensions entre les deux superpuissances nucléaires a atteint un sommet lorsque les États-Unis ont effectué un essai nucléaire au Nevada le 18 octobre, le même jour où la Douma d’État russe a adopté la loi révoquant la ratification du TICE. Cette série d’événements a conduit à une déclaration officielle du Kremlin selon laquelle la situation entre la Russie et les États-Unis est maintenant « stabilisée de jure », car les deux pays sont signataires de l’accord, mais ne l’ont pas ratifié.
Les experts internationaux surveillent de près cette situation géopolitique tendue, craignant une nouvelle course aux armements nucléaires.