Washington se retire du traité Ciel Ouvert qui permet depuis 2002 de surveiller les mouvements militaires des 34 pays signataires. Raison invoquée par les Etats-Unis ? Les violations répétées de la Russie. La Russie se défend de ces accusations, et déplore la décision américaine. Pour autant, Moscou annonce son intention de rester partie prenante du traité.
De notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
C’est le vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, qui l’a déclaré à l’agence russe Ria Novosti : « Tant que le traité est en vigueur nous avons l’intention de le respecter (…)et nous partons du principe que les autres pays agiront de la même façon ».
Pas question donc pour l’instant d’un retrait russe du traité Ciel ouvert. Moscou regrette cependant la décision américaine, et minimise les violations qui lui sont reprochées par Washington en les qualifiant de simples « questions techniques » que rien n’empêchait de régler par le dialogue.
Enclave de Kaliningrad
Parmi ces « violations » reprochées à la Russie par Washington, il y a l’accès à l’enclave de Kaliningrad, et aux abords des territoires d’Ossétie du Sud et d’Abkahazie, que Moscou considère comme indépendants de la Géorgie. De son côté, la Russie affirme qu’elle aussi a des reproches à formuler auprès des États-Unis concernant l’application du traité, notamment le survol des îles Hawaï dans le Pacifique.
La Russie qui va continuer à respecter le traité Ciel ouvert, théoriquement cela signifie que les pays européens pourront survoler le territoire russe s’ils en font la demande. Les experts cités par la presse russe font remarquer que cela créera un déséquilibre en termes de renseignements, puisque les informations collectées par les pays européens seront vraisemblablement transmises à leur allié américain.