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La romance française envers les jeux d’argent 



« Je t’aime, moi non plus », ainsi pourrait-on résumer l’histoire de France à l’égard des jeux, tolérés par-delà les interdits.

La première loterie française remonte à 1539, quand, selon François 1er, la Blanque, devait rapporter une redevance annuelle au Trésor royal. Mais, le Parlement de Paris qui lui rappelle l’interdiction royale, inspirée par l’Église ! 

Depuis le Moyen-Âge, les Édits d’interdiction du jeu d’argent se sont succédés et répétés…Ils trahissaient surtout l’impuissance de l’État central à mettre un terme à ces divertissements populaires, prisés par la noblesse. 

Chez Louis XIV, l’ambition première était de mettre les nobles de cour à sa botte, éventuellement de lui confisquer ses biens pour la rendre d’autant plus dépendante. Il faut que la noblesse s’amuse et s’oublie dans la société de Cour. Selon les Casuistes, ces théologiens chargés de résoudre les cas de conscience, deviennent licites les jeux « raisonnables et modérés ». Ils se fondent sur l’interdit du jeu, non en tant que tel, mais à cause de ses conséquences néfastes, comme la colère, le blasphème, le désespoir, pour ceux frappés par de lourdes pertes. 

Les loteries conquièrent l’Europe

Au XVᵉ siècle, la loterie apparaît aux Pays-Bas bourguignons. Elle devient très populaire dans les grandes villes du nord de l’Italie. Gênes les remplace par des loteries à numéros, qui deviennent des lotos, puis les établit officiellement à partir de 1643. Leur succès grandissant touche même Rome, ville des Papes, malgré ses édits d’interdiction du jeu. Les principaux royaumes d’Europe créent leur loterie d’État. 

Emergence d’une loterie royale

En 1656, Mazarin se heurte à la résistance du Parlement de Paris, qui s’oppose à la mise en place d’une loterie royale, afin de financer la construction d’un pont face au Louvre. Mais l’annonce du mariage de Louis XIV, en 1660, donne lieu à une loterie royale. Le Parlement de Paris, confronté à la situation financière désastreuse de la France, consent à la création d’une loterie publique de dix millions de livres. Cela génère alors une ressource, tant pour l’État, les municipalités que les œuvres de charité.  

Des éthiciens justifient le jeu d’argent

Ces controverses fréquentes sur le caractère licite du jeu suscitent un besoin juridique de mettre en œuvre une « éthique des jeux d’argent ». Un Jésuite de Lyon, le père Menestrier s’y applique, suivi par Pontas ou Barbeyrac, juriste protestant qui prouve, depuis Amsterdam, que le jeu est conforme à la loi et aux bonnes mœurs, s’il est réglementé. 

Monopole d’État 

Nul ne peut lancer de loterie dans le royaume sans l’autorisation du roi. Les travaux publics et les grandes causes caritatives, comme l’hôpital des enfants trouvés ou Saint-Sulpice, ont l’exclusivité. Sous l’impulsion de Casanova, récemment arrivé à Paris, l’école Militaire obtient les lettres d’approbation de sa loterie à numéros, en 1757.  

Ces loteries à caractère privé sont supprimées en 1776, pour instituer une loterie Royale unique. Cinq numéros sont tirés au sort tous les quinze jours. En 1781, elle alimente la caisse hospitalière.   

Les jeux : réprouvés, mais tolérés ?

Les autres jeux, « interdits », bénéficient d’une marge de tolérance, même si mal réputés : le jeu est censé mener les familles et les entreprises à la ruine, inciter les domestiques au vol, etc. 

À la cour, en revanche, il est de l’obligation du Monarque d’être un « flambeur » et de montrer l’exemple à ses courtisans. 

Des aristocrates transforment leurs demeures fastueuses en maisons de jeux, comme l’hôtel de Transylvanie, ou à Soissons, Gesvres et Tresmes. 200 personnes se rencontrent dans une maison de la rue Saint-Honoré pour jouer à un dérivé de la roulette. L’argent récolté par la police servait aussi à bâtir des maisons de santé, où on soignait les maladies vénériennes. L’Ancien Régime calcule si bien qu’il imprime des cartes à jouer, lui rapportant gros, alors qu’elles sont destinées à des jeux présumés « illicites ». 

L’interdit propice à la révolution

Ce sont les moralistes éclairés qui ont le plus dénoncé le jeu, poussant la royauté à envoyer sa police sévir contre les appartements de refuge des joueurs. 

La révolution abolit les jeux, mais sans plus d’efficacité que précédemment. Le directoire rétablit la loterie d’État, qui devient nationale. Neuf maisons de jeu sont autorisées à Paris en échange d’une forte redevance. Sous Napoléon, c’est aussi le cas dans quelques villes thermales. 

Dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, les « cercles » prennent la relève et donnent naissance au baccarat. Le casino de Monte-Carlo voit le jour en 1865

Les jeux de hasard deviennent licites dans les casinos des villes thermales et balnéaires, en 1907. En 1933, on rétablit la loterie nationale, remplacée par le Loto en 1976. 

Au XXᵉ siècle, l’État a compris qu’il fallait encadrer les jeux d’argent pour responsabiliser et assurer la sécurité des joueurs, alors qu’ils rapportent des taxes à l’État contrôleur. 


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