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La résurgence du conflit en RDC entraîne des agressions sexuelles contre les femmes déplacées

La Résurgence Du Conflit En Rdc Entraîne Des Agressions Sexuelles Contre Les Femmes Déplacées

Des centaines de milliers de femmes et de filles ont été déplacées au cours de l’année 2022 dans l’est de la République démocratique du Congo, au milieu des combats menés par plus de 130 groupes armés.

Alors que les conflits se prolongent, les cas de violences sexuelles perpétrées par des hommes armés contre des femmes déplacées, dont beaucoup vivent dans des camps, augmentent rapidement, selon l’organisation humanitaire française Médecins Sans Frontières (MSF).

MSF affirme que ces derniers mois, plus de deux fois plus de femmes ont cherché à se faire soigner pour agression sexuelle dans certains camps de déplacés à l’extérieur de la ville de Goma.

L’une des survivantes de violences sexuelles est une mère de quatre enfants de 42 ans, abandonnée par son mari après être devenue handicapée lors d’un accident de moto il y a plusieurs années.

Elle raconte comment un homme cagoulé a fait irruption dans sa tente alors que ses enfants cherchaient de la nourriture, la violant dans le camp de personnes déplacées où elle avait fui depuis l’est du pays.

Aujourd’hui, dit-elle, elle hésite à laisser ses enfants la quitter et vit dans la peur que la même chose ne se reproduise.

Cette tendance effrayante souligne les conséquences pour les femmes et les filles de l’état de guerre perpétuel dans l’est de ce pays africain, où le conflit couve depuis près de trois décennies.

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Les Nations Unies estiment que plus de 130 groupes armés sont actifs dans le nord-est du pays, chacun se disputant des terres ou des ressources tandis que certains se sont formés pour protéger leurs communautés.

Plus de quatre millions de personnes ont été déplacées au Congo en raison du conflit en 2022, le plus grand nombre en Afrique et le deuxième au monde après l’Ukraine, selon l’Observatoire des déplacements internes.

Et sur les près de 100 000 personnes arrivées sur les sites de déplacement près de la ville de Goma, dans le nord-est du pays, en juillet, près de 60 % étaient des femmes et des filles, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

La violence sexuelle a longtemps été utilisée comme arme de guerre.

MSF a soigné 1 500 femmes victimes de violences sexuelles en juillet dans seulement trois camps de déplacés à l’extérieur de Goma, soit plus du double du nombre de mai, a indiqué l’organisation dans un rapport publié le 18 septembre.