La police fédérale brésilienne a arrêté samedi cinq autres hommes dans le cadre d’une enquête sur le meurtre du journaliste britannique Dom Phillips et de l’expert indigène Bruno Pereira dans la forêt amazonienne en juin.

La police a déclaré dans un communiqué que sept mandats d’arrêt avaient été émis pour pêche illégale dans la région de Vale do Javari, la zone éloignée proche de la frontière avec la Colombie et le Pérou où Phillips et Pereira ont disparu le 5 juin.

La région a été envahie par des pêcheurs illégaux, des bûcherons et des chercheurs d’or. Selon la police, il s’agit d’un itinéraire clé pour le trafic de drogue.

Phillips, un journaliste indépendant qui a écrit pour le Guardian et le Washington Post, faisait des recherches pour un livre sur le voyage avec Pereira, un ancien chef de tribus isolées et récemment contacté à l’agence fédérale des affaires indigènes Funai.

Deux des sept suspects étaient déjà en état d’arrestation : Ruben Dario da Silva Villar, dit « Colombia », et le pêcheur Amarildo Costa de Oliveira, dit « Pelado », qui a été arrêté en juin en tant que principal suspect du meurtre.

Selon la police, la Colombie serait le chef et le financier d’un gang criminel armé impliqué dans la pêche illégale qui était passée en contrebande dans les pays voisins.

Trois des hommes nouvellement arrêtés, dont les noms n’ont pas été révélés, sont des parents d’Amarildo et ont été impliqués dans la dissimulation des corps de Phillips et Pereira, a indiqué la police.

Pereira, l’ancien haut fonctionnaire de l’agence fédérale des affaires indigènes Funai, s’était déjà heurté à Amarildo au sujet de la pêche illégale sur le territoire indigène.

Les procureurs fédéraux ont estimé que Phillips avait été tué afin qu’il ne puisse pas identifier les tueurs.