En annonçant le “retrait des réserves de change du franc CFA”, Patrice Talon ne précise aucun calendrier mais donne un sens à la requête de nombreux économistes qui demandent une pleine gestion du franc CFA par les Africains.
Cela commence par la fin du maintien des réserves garantissant la monnaie dans les coffres de la Banque de France.
Dans un contexte d’économie intégrée et d’usage d’une monnaie commune au sein de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), tous les pays doivent se préparer pour un nouveau mécanisme de gestion du franc CFA avec des réserves réparties dans “diverses banques centrales partenaires dans le monde”.
Un paradoxe au moment où la CEDEAO annonce son projet de monnaie unique.
Cette annonce de Patrice Talon loin de rassurer vient conforter les doutes qui subsistent sur la volonté réelle de tourner le dos au CFA.
“Les pays de l’UEMOA ne veulent pas visiblement couper le lien monétaire avec le trésor français et cela va rejaillir sur l’Eco” s’inquiète l’économiste Ndongo Samba Sylla.
L’espace UEMOA est une zone dirigée par des Chefs d’Etat pro-CFA, rendant quasi impossible une “réforme ambitieuse” de cette monnaie se désole l’économiste ivoirien Mamadou Koulibaly.
Le rapatriement des réserves de change du franc CFA pourrait constituer une première étape dans cette volonté de réforme.
Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz
Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.
Newsletter
Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !