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La mort de Dj Arafat a t-elle réellement mis fin au coupé-décalé ?



C’est le constat qui s’est fait le plus récurrent depuis plusieurs mois dans le milieu de coupé-décalé. Que ce soit sur la toile ou dans les conversations ordinaires, l’idée revient avec insistance. Cette musique d’ambiance typiquement ivoirienne semble avoir perdu sa toute puissance depuis de décès de Dj Arafat. Un constat plus ou moins logique quand on prend la mesure de la douleur causée par cette perte énorme.

Étant la figure de proue, le Daïshikan était l’un des derniers qui représentait encore le mieux le mouvement ou du moins sa branche la plus pure. Et comme le coupé-décalé s’est retrouvé orphelin du jour au lendemain de son leader, le déclin est paru encore plus clair aux yeux de ses adeptes en Cote d’Ivoire et partout dans le monde. Mais faut-il résumer tout à la date fatidique du 12 Août 2019 où tout a basculé ? Oui et non nous dirons mais pourquoi ?

Eh oui, le décès de Dj Arafat est à la base du déclin du coupé-decalé!

D’entrée, il paraît évident et même facile de désigner la faucheuse comme seule responsable de la tendance actuelle. Car auteur d’une multitude de tubes à travers les années, il était encore le seul à pouvoir cultiver un culte très immense autour de sa personne. Les événements d’hommage qui ont précédé sa mort en sont clairement la preuve.
On ne peut en aucun cas aussi passer sous silence son côté très taquin qui mettait en effervescence le coupé-décalé.

Toujours virulent envers ses collègues du mouvement, il exerçait constamment une pression sur eux tant sur le plan professionnel que psychologique. Une attitude qui l’a placé irrémédiablement comme le repère du mouvement. Et cette influence a poussé les autres à se surpasser et rester fidèles aux fondements. Même certaines pontes du mouvement comme Kedjevara ou Safarel Obiang ont reconnu clairement tout récemment que le mouvement souffre de l’absence de Dj Arafat. On comprend qu’un vide culturel béant s’est creusé depuis.
Mais si on laisse de côté les émotions pour une analyse beaucoup plus objective, on comprendrait ce semblant débâcle sous un autre angle.

Non, la mort de Dj Arafat n’est pas l’unique cause du déclin du Coupé-décalé !

N’en déplaise aux fans de Dj Arafat qui restent convaincus que la perte de leur idole est la seule cause de ce revirement, la situation nécessite une analyse plus poussée. Loin de la subjectivité il faut reconnaître que le décès de Dj Arafat marquait la fin d’un cycle qui se préparait depuis un moment. De nouveaux beatmakers avec de nouvelles manières de voir la musique commençaient par émerger.
Dj Arafat semble juste être parti avec les derniers gênes de pureté qu’il restait de cette musique. Créée en 2003 par Douk Saga, le coupé-décalé a muté au fil des années. Une évolution plus ou moins normale pour toute musique qui a pour ambition d’être intemporelle.

Et Dj Arafat était celui là qui maintenait encore les ponts entre l’ancienne et la nouvelle vision, l’une des raisons d’ailleurs de son aura si spécial. Donc, le King est parti en faisant écrouler ce pont qui maintenait l’équilibre. Mais même avant l’inévitable, le coupé-decalé commençait à s’urbaniser et Dj Arafat était juste l’arbre qui cachait la forêt. Donc à sa disparition, la musique urbaine ivoirienne a pris largement le dessus au risque de faire croire à un déclin. Le coupé-décalé est donc entrain d’amorcer une reconfiguration pour se conformer au temps et tenir face aux nouveaux genres de musiques.

En face de tant de facteurs, que faut-il conclure ?

En résumé, le coupé-decalé a changé de visage depuis la mort du Daïshikan mais ce n’est pas un déclin à proprement dire. On pourrait juste qualifier le phénomène de mutation. Plusieurs autres genres de musique ont connu ce genre de virement et c’est souvent une étape incontournable pour garder cette musique en vie.

Le cas du rap qui s’est muté continuellement en musique pop au fil des années est l’un des exemples les plus palpables. L’exemple le plus proche est aussi celui de l’Afrobeat qui a conquis l’Afrique ces dernières années. La vérité est que cette musique tant affectionnée a réussi à se réinventer. En conclusion, le monde évolue et la musique aussi et nul ne peut arrêter le changement.

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