Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été contrainte d’annuler sa visite à Niamey, où elle devait rencontrer les autorités militaires au pouvoir depuis juillet. La mission, prévue jeudi, a été entravée par des « problèmes techniques » sur l’avion affrété par la Commission, a annoncé l’institution dans un communiqué publié le 26 janvier 2024.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, le Niger fait l’objet de lourdes sanctions économiques de la CEDEAO, qui conditionne leur allègement à la libération du président déchu, Mohamed Bazoum. La délégation, qui a passé toute la journée à l’aéroport d’Abuja, s’était préparée à se rendre à Niamey. Cependant, en raison des problèmes techniques de l’avion affrété, le vol spécial n’a pu être effectué.
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La Commission de la CEDEAO a exprimé ses regrets aux autorités nigériennes tout en affirmant sa détermination à fixer une nouvelle date pour la rencontre. Le Premier ministre nommé par le régime militaire, Ali Mahaman Lamine Zeine, a dénoncé la « mauvaise foi » de la CEDEAO lors d’une conférence de presse jeudi, soulignant la présence seulement du ministre des Affaires étrangères togolais, Robert Dussey, à Niamey.
Depuis la prise de pouvoir, la CEDEAO maintient des sanctions tandis que certains pays ouest-africains, tels que le Togo et le Bénin, ont assoupli leur position. Le Bénin, par exemple, a levé la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger, et le président Patrice Talon a exprimé sa volonté de rétablir rapidement les relations avec le Niger.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey envisage une transition de trois ans et a lancé des concertations régionales en début d’année, préparant le terrain pour un dialogue national visant à définir la durée précise de cette transition. Malgré ces initiatives, les défis diplomatiques persistent, mettant en lumière les tensions entre la CEDEAO et les autorités nigériennes.