La junte birmane ne pourra probablement pas vaincre les rebelles qui combattent son pouvoir et devrait restaurer la démocratie après avoir pris le pouvoir l’année dernière, a déclaré un haut diplomate américain.

« Il est difficile de voir aujourd’hui comment ils pourraient raisonnablement penser qu’ils peuvent gagner », a affirmé Derek Chollet, le conseiller du département d’État. « Ils perdent du territoire. Leurs militaires subissent de lourdes pertes. », Selon lui.

S’adressant à Reuters et à un autre journaliste à Bangkok, vendredi, Chollet a déclaré que le gouvernement militaire s’isolait non seulement au niveau international mais aussi chez lui et devrait mettre fin au combat et revenir à la démocratie.

La junte a renversé le gouvernement élu de la lauréate du prix Nobel Aung San Suu Kyi en février 2021 et a depuis utilisé la force meurtrière et des arrestations massives pour réprimer les manifestations.

Les civils ont pris les armes pour combattre la police et les soldats, répondant à l’appel d’une alliance de rebelles légèrement armés pour une révolte populaire. La junte a déclaré l’alliance « terroriste ».

Un porte-parole de l’armée n’a pas répondu dimanche aux appels sollicitant des commentaires sur les propos de Chollet.

Le diplomate est en visite en Thaïlande, à Singapour et au Brunei pour donner suite à une réunion le mois dernier des États-Unis et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

En plus d’imposer des sanctions, Washington travaille avec l’ASEAN et des pays comme Singapour, l’Indonésie et la Malaisie concernant le Myanmar, a déclaré Chollet.

Il a exprimé l’espoir que la Chine puisse également faire « partie de la solution » au Myanmar.