Ce mercredi 17 mai 2023, face aux nouvelles manifestations de l’opposition, la junte au pouvoir en Guinée a réquisitionné l’armée, et a menacé d’appliquer les lois antiterroristes prévoyant jusqu’à la prison à vie contre les responsables d’une « situation de crise ». Les manifestations ont peu mobilisé les citoyens et le service de surveillance d’internet NetBlocks a signalé une restriction de l’accès à différentes plateformes.
Le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, a affirmé mardi soir que les manifestants, avec une violence inouïe, faisaient régner la terreur et s’en prenaient aux forces de sécurité avec des « moyens létaux ». Face à cette situation, les forces armées ont été sollicitées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie afin de maintenir et rétablir l’ordre public.
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La Guinée est dirigée par une junte militaire qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 sous la conduite du colonel Mamady Doumbouya. Les militaires ont consenti sous pression internationale à rendre la place à des civils élus d’ici fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils. La junte a arrêté un certain nombre de dirigeants de l’opposition et lancé des poursuites judiciaires contre d’autres. Depuis 2022, elle interdit toute manifestation.
L’opposition dénonce la conduite autoritaire et exclusive selon elle de la période dite de transition censée précéder le retour des civils. Les tentatives de dialogue et la récente médiation de leaders religieux ont eu peu d’effet. La situation reste tendue en Guinée.
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