La guerre en Ukraine exerce une pression supplémentaire sur la population africaine en forte croissance de personnes vulnérables, a déclaré un responsable des réfugiés de l’ONU.

Les prix des céréales ont bondi en raison de la chute des exportations de l’un des greniers du monde.
En Afrique, la hausse des prix des denrées alimentaires aggrave l’impact des conflits et du changement climatique, qui ont déjà plongé des millions de personnes dans la pauvreté ou les ont forcés à quitter leur foyer, a déclaré à l’AFP Raouf Mazou, haut-commissaire adjoint au HCR.
« Dans toute l’Afrique, la hausse des prix et la réduction de l’aide alimentaire causées par la guerre en Ukraine augmenteront la vulnérabilité des réfugiés et des autres populations déplacées de force et augmenteront le risque de tensions intercommunautaires », a déclaré Mazou dans une interview.
Les prix de la nourriture, du carburant et des engrais ont grimpé en flèche et la baisse du pouvoir d’achat frappe le plus durement les ménages les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les personnes déplacées.

Mazou s’est entretenu par téléphone depuis Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, où il a assisté à un sommet spécial de l’Union africaine ce week-end pour discuter des crises humanitaires du continent.
Mazou a fait savoir que l’Afrique était déjà confrontée à « un déplacement d’une ampleur sans précédent » à cause de la double crise des catastrophes et des conflits liés au climat.
La Commission de l’UA estime que 113 millions de personnes auront besoin d’une aide d’urgence en 2022, tandis que 48 millions de personnes touchées sont des réfugiés et des déplacés internes.
« Les inondations et les sécheresses deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, affectant gravement des pays comme l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie et le Soudan du Sud », a dit Mazou, un diplomate de la République du Congo, également connue sous le nom de Congo-Brazzaville.