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La France face à l’invasion en marche du moustique-tigre



Alerte au moustique-tigre : les autorités sanitaires françaises ont révélé que ce moustique, qui peut transmettre des maladies tropicales comme la dengue, était désormais présent dans 42 départements français.

Il est déjà aux portes de Paris. Le moustique-tigre sévit dorénavant dans 42 départements en France, ont prévenu les autorités sanitaires françaises, samedi 28 avril. Ces dernières ont lancé un appel à la vigilance contre cet insecte dont les foyers d’implantation en métropole ont doublé l’année dernière, et qui va être soumis à une surveillance accrue à partir du 1er mai.

Car l’Aedes albopictus – son petit nom scientifique – n’est pas comme le commun des moustiques auxquels les Français sont habitués. Il est le seul en France à pouvoir transmettre à l’homme une trentaine de maladies tropicales, dont la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya ou encore le virus zika.

Contrairement à ses congénères, « ce moustique est capable d’acquérir le virus, qui peut ensuite se développer à l’intérieur de son corps et enfin atteindre les glandes salivaires pour être transmis à l’homme », explique à France 24 Philippe Parola, chef du service d’hospitalisation post-urgence et des maladies infectieuses aiguës à l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée de Marseille.

Auto-stoppeur hors pair

Cet insecte originaire d’Asie n’a pas non plus la même apparence que le moustique de nos vertes contrées tricolores : plus petit (il ne mesure pas plus de 2 à 4 mm de longueur), son corps est noir avec des rayures blanches. Enfin, il est bien plus invasif que les autres. Il est même considéré comme l’une des dix espèces les plus invasives du monde.

Arrivé en 2004 dans les Alpes-Maritimes après avoir pris d’assaut l’Italie dans les années 1990, « le moustique-tigre a d’abord conquis 10 départements en 10 ans, puis son implantation s’est accélérée et le nombre de départements touchés double dorénavant tous les ans », souligne Frédéric Simard, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de ce moustique, contacté par France 24.

La clef de son succès ? L’Aedes albopictus est un auto-stoppeur hors pair, très à l’aise en milieu urbain. Après être arrivé en bateau d’Asie, il a emprunté les routes et autoroutes pour trouver de nouveaux lieux de résidence. « Le moustique-tigre est l’un des rares à piquer de jour et c’est un très bon chasseur, capable de suivre sa proie jusqu’à sa voiture », raconte Guy Hendrickx, épidémiologiste et PDG de Avia-Gis, une société belge spécialisée dans la collecte et l’analyse de données sur les épidémies, contacté par France 24.

Les aires d’autoroutes sont ainsi réputées pour être d’importants foyers de concentration des moustiques-tigres. C’est ainsi que cet insecte est capable de voyager rapidement sur des longues distances et coloniser de nouveaux territoires.

Il n’a par ailleurs pas besoin de rivières, lacs ou piscines pour se multiplier, comme les autres moustiques. Il lui suffit de trouver des petites concentrations d’eaux stagnantes – fréquentes en ville – comme des coupelles, des cendriers oubliés sur un balcon un jour de pluie ou même des coquilles d’escargot vides. Avantage de ces petits nids douillets : les larves n’ont pas à partager leur espace avec d’éventuels prédateurs. Les villes offrent à l’Aedes albopictus « le gîte et le couvert », résume Frédéric Simard.

« Trop tard pour l’arrêter »

L’appel à la vigilance lancé par les autorités vise à inciter les Français à traquer les éventuels foyers de multiplication du moustique-tigre. Mais il n’est plus question « d’arrêter sa propagation, car c’est trop tard », affirme Philippe Parola, de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée de Marseille.

Pour autant, ce spécialiste assure que « le moustique-tigre n’est pas à ce jour un danger public ». Il faut, en effet, distinguer l’Aedes albopictus des maladies tropicales qu’il peut véhiculer. Pour que sa piqûre transmette le chikungunya ou la dengue, il faut déjà que ce virus soit présent sur le sol français.

Pour l’instant, les précédents de propagation de telles maladies par le moustique-tigre en France métropolitaine sont rares : en 2014, il y a eu 18 cas de dengue dans l’Hérault, puis 7 nouveaux dans le Gard l’année suivante. Et en 2017, 17 personnes ont été touchées par le virus du chikungunya. C’est faible pour un moustique présent dans 42 départements.

Peut-être qu’avec le réchauffement climatique, les cas de maladies tropicales en France vont être plus fréquents dans les années à venir et augmenter la dangerosité de l’Aedes albopictus. Mais en attendant, ce moustique va surtout devenir une nouvelle nuisance à l’heure de l’apéro pour les citadins.

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