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« La Côte d’Ivoire, un pays fragile » à 10 mois de la présidentielle de 2020″



Serge Amissah, Président de la Plateforme de prospective citoyenne Croyons En Nous, a accordé une interview à YECLO.com sur l’actualité ivoirienne.

Croyons En Nous, plateforme de la société civile de prospective citoyenne est née en 2019. Son crédo, décrypter les politiques publiques, fournir des clefs de lecture aux citoyens Ivoiriens afin de leur permettre de mieux participer au développement de leur pays en faisant les meilleurs choix démocratiques possibles. Avec des analyses pertinentes, une démarche inclusive sur des sujets importants (gouvernance politique, économique et sociale, l’éducation, la santé, etc). A la faveur de la nouvelle année 2020, nous avons rencontré Serge Amissah, le Président de Croyons En Nous, en compagnie d’autres confrères. Pour un tour de l’actualité nationale.

YECLO.com : Serge Amissah, bonjour. A quoi est occupé Croyons En Nous en ce moment ?

Serge Amissah : Merci pour l’intérêt que vous portez à notre plateforme citoyenne. Tout d’abord, permettez-moi de saisir cette opportunité pour souhaiter à vos lecteurs et à la Côte d’Ivoire une très bonne année 2020, dans la paix et la joie, malgré les craintes qui habitent chacun d’entre nous. En 2019, notre plateforme a organisé deux importants échanges citoyens sur l’Education et la Santé.

Nous avions souhaité en faire d’autres sur des thématiques telles que la Réconciliation, le Renouvellement des Institutions, l’Environnement, la Sécurité etc… Mais nous nous sommes rendu compte que le développement de ces sujets d’intérêt national nécessitait une organisation et de la planification. C’est ce que nous avons fait depuis. Croyons En Nous sera donc pleinement actif cette année et nous allons coller à l’actualité avec le renouvellement de la plus haute institution de notre pays, c’est-à-dire le Président de la République.

YECLO.com : Quelle suite faites-vous à vos dernières conférences sur l’éducation et la santé ?

Serge Amissah : Comme indiqué plus haut, la suite du programme sera déroulée dans le contexte de l’élection présidentielle d’Octobre prochain. Cette élection nous interpelle au plus haut point parce qu’elle marque la fin d’un cycle. La Côte d’Ivoire en a, en effet, connue 2 dans son parcours démocratique. La naissance ou l’amorçage démocratique des indépendances en 1960 à 1990 qui est marquée par le parti unique et le consensus autour de la personne du Président Houphouët-Boigny.

Puis l’adolescence démocratique de 1990 à 2020 qui se traduit par l’apprentissage de l’expression plurielle, de l’opinion démocratique, et par la conquête forcenée du pouvoir à tous prix y compris au prix de la violence extrême. Aujourd’hui, nous faisons tous le constat des stigmates, blessures et traumatismes de la crise d’adolescence et il nous faut aborder la première décennie de la phase de maturité, la phase au cours de laquelle nous n’avons pas d’autres choix que de consolider la démocratie et de prendre en main le contrôle de notre développement.

Dans ce contexte, vous comprendrez que l’élection présidentielle d’Octobre prochain revêt un caractère particulièrement important pour Croyons En Nous, pour les ivoiriens et pour la Côte d’Ivoire.

YECLO.com : L’année 2019 s’achève sur une Côte d’Ivoire encore divisée politiquement quelle est votre analyse ?

Serge Amissah : Ne nous trompons pas de combat ! La Côte d’Ivoire n’est pas sous la pression à laquelle l’actualité peut faire penser. Celle à laquelle vous faites référence n’est qu’une simple conséquence des véritables enjeux auxquels le pays est confronté : la décadence de notre Education, l’impuissance du citoyen devant la maladie, la dégradation du cadre de vie, la menace sécuritaire sourde mais déjà présente, la croissance démographique qui ruine tous les plans de développement.

Notre pays est effectivement fragile à cause des turbulences de son adolescence. Dans ce contexte, tout changement institutionnel non-consensuel ne ferait qu’aggraver les difficultés quotidiennes des Ivoiriens.

YECLO.com : ces dernières semaines, le pays est à nouveau traversé par des tensions politiques, beaucoup sont craintifs. Doit-on être fataliste?

Serge Amissah : Fataliste, non ! Inquiet, sûrement ! Les démons de l’adolescence démocratique sont encore là, tapis dans l’ombre et toujours très puissants. Mais en face, il y a la volonté farouche des ivoiriens à tourner définitivement cette page sombre. Le remède aux coups d’état et autres, ce sont des institutions fortes bâties à partir de valeurs fédératrices et d’élections ouvertes, libres et transparentes. C‘est cela que nous prônons à Croyons en Nous.

Pour 2020, nous invitons donc les Ivoiriens à prendre toute leur part dans les élections en forgeant leurs convictions sur des critères objectifs et en s’engageant fortement et durablement pour ces convictions. Notre rôle consistera à leur mettre à disposition de chaque ivoirien les clés d’analyse nécessaires pour lui permettre d’opérer le meilleur choix possible.

YECLO.com : Quel bilan faites-vous de la gouvernance Ouattara? Que pensez-vous de la nouvelle CEI?

Serge Amissah : Il revient au Président Ouattara de faire le bilan de sa gouvernance. Pour notre part, nous tenterons probablement de mesurer les effets de son bilan sur le quotidien des ivoiriens, de mesurer leur pertinence relativement aux attentes des Ivoiriens. Ce qui nous intéresse, ce à quoi nous concentrerons toute nos énergies, ce sont les véritables sujets d’intérêt national tels que l’Education, la Santé, le Cadre de vie, les institutions, la Culture, l’Economie, la Solidarité, la réconciliation, la Sécurité etc.

Quant au processus électoral, nous constatons avec tous les Ivoiriens qu’il n’est pas consensuel : à 10 mois des élections, l’organe en charge de l’organisation des élections est contestée, l’impartialité de son président est douteuse du fait de son engagement partisan ancien, la structure et l’importance du corps électoral est inconnue, les conditions pour candidater sont en passe d’être revisitées… Autant de paramètres, d’inconnus et d’incertitudes pour un simple jeu électoral présageant d’une élection chaotique et donc de fortes contestations post-électorales. Les Anglais disent bien «Garbage In, Garbage out ». Les Institutions qui sortiront de ces élections seront donc nécessairement affaiblies.

YECLO.com : Quelle est l’actualité de Croyons En Nous ? Ses projets pour 2020 ?

Serge Amissah : En 2020, notre ambition est simple : amener nos idées dans l’arène de l’élection présidentielle. Pour ce faire, Croyons En Nous va susciter, encourager, ou supporter un projet de société ou une vision de rupture aux prochaines élections présidentielles. Nous allons y consacrer toutes nos activités.

 

Lire aussi : Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara confirme ne pas être candidat en 2020

 

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