Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu ce dimanche 30 mai l’adhésion du Mali en réponse au coup d’État de la semaine dernière. L’organisation a déclaré que les autorités devaient respecter un calendrier pour le retour à la démocratie, sans toutefois imposer de nouvelles sanctions.
Les dirigeants des 15 membres de la CEDEAO ont tenu un sommet d’urgence à Accra, la capitale du Ghana, afin de convenir d’une réponse au coup d’État perpétré par l’armée malienne contre le président et le premier ministre pour la deuxième fois en neuf mois. Dans un communiqué publié à l’issue du sommet, la CEDEAO a déclaré que l’adhésion du Mali à l’organisation était suspendue avec effet immédiat.
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Toutefois, la CEDEAO n’a pas annoncé de sanctions comme celles qu’elle a imposées après le coup d’État d’août dernier, qui ont conduit les membres à fermer temporairement leurs frontières avec le Mali enclavé et à interrompre les transactions financières.
L’organisation n’a pas non plus appelé le nouveau président intérimaire Assimi Goita à démissionner. Le colonel de l’armée, qui a dirigé le coup d’État d’août et la révolte de la semaine dernière, a été déclaré président vendredi. Par contre, la CEDEAO a déclaré qu’un nouveau premier ministre civil devrait être nommé et un nouveau gouvernement inclusif formé pour poursuivre le programme de transition.
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La CEDEAO et les puissances occidentales, craignent que la dernière révolte ne mette en péril l’engagement d’organiser une élection présidentielle en février prochain et ne compromette la lutte régionale contre les militants islamistes. « La date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue », a déclaré le communiqué des dirigeants. Il n’y a pas eu de réponse immédiate de Goita, qui a participé au sommet.