D’après Kemi Seba, certains présidents africains l’ont proposé des valises. Et certaines forces qui travaillent pour ces dirigeants ont essayé d’acheter son silence en disant : « arrête de critiquer le néo-colonialisme français ». Ce qu’il a refusé avant d’assurer qu’il continuera à critiquer.

« Je suis un lanceur d’alerte. Mon rôle et ma mission politique c’est d’exposer les limites de nos systèmes et de faire réfléchir la population pour pousser cette dernière à agir dans le cadre d’un changement », confie l’activiste Kemi Seba.

Pour l’activiste, « la majeure partie de la jeunesse africaine ne veut plus être assujetti, la majeure jeunesse africaine ne veut plus du néocolonialisme français, ne veut plus du franc CFA déguisé en Eco, souhaité par le président français Emmanuel Macron ».

« Comme Macron a vu ça, il se dit que s’il y a une monnaie unique qui a un taux de change flexible et qui est arrimé à un panier à devises, ce n’est pas bon pour le trésor français. Et donc ils ont dit : on va transformer le franc CFA en Eco tout en gardant le lien avec le trésor français… C’est ce qu’on appelle le piratage économique », poursuit Kemi Seba.

De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba est né le 09 décembre 1981 à Strasbourg en France, mais d’origine béninoise. Ce franco-béninois est un activiste anticolonialiste, figure du radicalisme noir et du panafricanisme contemporain.

Avec Senegal7