D’origine togolaise, l’artiste chanteur panafricain KanAa n’a plus rien à prouver dans le Hip-Hop togolais.

Après son dernier hit où il prend tout le monde à contre-pied (si j’ose dire) avec de l’Afro-Pop, le Lion revient dans son élément : un freestyle posé entre la sève du Hip-hop togolais et les eaux suaves guinéennes. Il y transcrit sans détour la situation instable de son pays le Togo en prenant le parti d’une jeunesse en quête de repères malgré son potentiel « icebergien » (Sorry, on vient d’inventer le mot). Conduit par une prod épique (et ce sample, Mawu ?) de The Reaprz du duo Tohr & Fizzi, et sous la direction artistique de Strik’IZy de Hustler Fabrik, KanAa nous livre ce qui à bien des égards s’annonce d’entrée comme un classique. Les mots sont finement choisis jusqu’au titre à double sens.

« Y’a que Dieu qui peut nous blesser » nous emporte autant par ses punchlines que par la voix envoûtante de la sénégalo-guinéenne
Khady Diop, qui vient lui donner autre dimension. «..Y’en a qui vont à l’église.. Y’en a qui vont voir un psy.. Et Y’a ceux qui rentrent en studio.. ».. Le lion a rugi..il n’y a que Dieu qui peut nous blesser.

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