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« Kadhafi, mort ou vif », dans les coulisses de huit mois de guerre



Retour sur l’opération dirigée par deux opposants libyens, sans aucune expérience militaire, qui devait conduire à la chute de Kadhafi.

Le 20 août 2011, le Conseil national de Transition, organe politique des rebelles libyens, annonce le lancement de l’opération « Sirène de l’Aube » contre Tripoli. Des colonnes de rebelles dans des pick-up foncent sur la capitale. En trois jours, la place Verte où Mouammar Kadhafi haranguait ses partisans est occupée. L’assaut final, destiné à faire capituler le guide libyen, est lancé. A l’origine de cette opération, deux hommes : Othman Mohamed et Abdelmadjid Mlegta. Un généticien revenu du Canada pour soutenir la révolution lancée le 19 février et le directeur d’une entreprise de restauration collective. Ce sont eux qui ont échafaudé ce plan risqué : appuyés par des frappes aériennes de l’Otan sur 300 objectifs identifiés, les rebelles devaient avancer vers Tripoli où des cellules dormantes devaient se soulever à leur arrivée. Un succès.

Une opération menée de façon assez amateur, improvisée et risquée
Ce documentaire nous plonge ainsi dans les coulisses de huit mois de guerre. La bataille de Tripoli en est l’épisode le plus captivant. Le journaliste Antoine Vitkine a retrouvé les deux hommes. Ils racontent. Le plan tenait dans une clé USB, présenté à l’Elysée sur Powerpoint aux services de renseignements. Othman Mohamed raconte avec un sourire :

« C’était la première fois pour moi avec d’aussi hauts responsables. Cela a été une expérience étonnante parce que nous n’avions aucune expérience, aucune compétence dans le renseignement. Et là, on se retrouvait avec des grands généraux à leur expliquer un plan tout simple. »
L’équipe est attentive, l’exposé dure sept heures. Quelques jours plus tard, le projet est validé. L’opération se met en place et des armes sont livrées à la rébellion dans le djebel Nefoussa. Comment ces inconnus ont-ils convaincu l’énorme machine de l’Alliance atlantique que leur projet était le bon ? « Le fait que Paris doive s’en remettre d’une manière ou d’une autre à un plan fait par des gens qui ne sont pas des militaires professionnels dénote à quel point cette opération a été menée de façon assez amateur, improvisée et risquée », juge Antoine Vitkine.

Les coulisses de cet événement historique
Le réalisateur est parti à la rencontre des protagonistes de ces arcanes diplomatiques. Après avoir réalisé, en 2011, un premier film sur les quarante années de relations entre l’Occident et Mouammar Kadhafi (« Kadhafi, notre meilleur ennemi »), Antoine Vitkine imagine une suite.

« J’ai été surpris de la décision de la France, de la Grande Bretagne, des Etats-Unis et d’un certain nombre de pays arabes d’intervenir militairement. C’est tellement en contradiction avec leurs politiques précédentes, c’était un retournement tellement important que je me suis dit qu’il fallait que je le raconte aussi. »
Avec sa caméra, le journaliste se rend à Benghazi, fief de la révolte, et sur les lignes de front avec une idée en tête : raconter les coulisses de cet événement historique. Le journaliste décroche des entretiens : quelle surprise d’écouter les confidences du ministre de la Défense, Gérard Longuet, du conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, et du conseiller d’Hillary Clinton, Gene Cretz, peu enclins aux indiscrétions. Antoine s’étonne :

« Le défi était que les responsables politiques me parlent alors que les opérations étaient encore en cours. A ma grande surprise, cela a été possible. C’est en croisant les points de vue qu’on arrive à faire émerger une vérité. »
Un véritable travail d’historien, qui n’élude pas les interrogations. Les Occidentaux savaient-ils que d’anciens djihadistes, comme le chef militaire Abdelhakim Belhadj, participaient aux opérations et recevaient une aide soutenue du Qatar ? Cela a-t-il déplu dans les chancelleries ? « Il n’y a aucune ombre entre la France et le Qatar, voilà », répond Henri Guaino. Gene Cretz est plus soucieux : « La question des islamistes, c’est une question sur laquelle il faudra se pencher quand il sera temps. » En attendant, la Libye, débarrassée de son tyran, oscille aujourd’hui entre guerre civile larvée et volonté de construction d’un Etat démocratique.

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