Dans une rare réprimande des alliés, l’actuel président philippin Rodrigo Duterte a critiqué le dirigeant russe Vladimir Poutine pour le meurtre de civils innocents par les troupes ukrainiennes.

Connu en partie sous le nom de « The Punisher » pour sa répression sanglante de la drogue, Duterte, qui a publiquement qualifié Poutine d’idole et d’ami, a déclaré que même si les deux étaient surnommés des tueurs, « Je tue des criminels, je ne tue pas des criminels. Les enfants et les âgé. »

Lors d’une réunion hebdomadaire télévisée avec des responsables clés du cabinet diffusée mardi, le dirigeant philippin a prononcé sa première condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, accusant la flambée des prix mondiaux du pétrole d’être responsable de la guerre de trois mois dans de nombreux pays, dont lui-même.

Duterte s’est dit préoccupé par la stabilité de l’approvisionnement en pétrole de son pays alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage et de déclencher une instabilité mondiale.

« Je pars et je ne sais pas comment résoudre ce problème », a déclaré Duterte. « Avant de pouvoir parler de retour à la normale, il faut résoudre la guerre entre l’Ukraine et la Russie. »

De plus, Duterte a qualifié l’invasion de l’Ukraine de guerre totale contre un « État souverain » plutôt que d' »opération militaire spéciale » comme Poutine l’a appelée depuis mars.

« Beaucoup de gens disent que Poutine et moi sommes tous les deux des tueurs. J’ai dit aux Philippins il y a longtemps que je tue. Mais je tue des criminels, je ne tue pas des enfants et des personnes âgées », a déclaré Duterte. « Nous sommes dans deux mondes différents.

Duterte, qui avait été président pendant six ans et a démissionné le 30 juin, a présidé une répression brutale de la drogue qui a tué plus de 6 000 personnes, pour la plupart de petits suspects.

Des groupes de défense des droits de l’homme ont cité des taux de victimes plus élevés et ont déclaré que des innocents, y compris des enfants, avaient été tués dans la campagne que Duterte avait juré de mener jusqu’à la veille de sa mort.

La Cour pénale internationale a ouvert une enquête sur la campagne de lutte contre la drogue en tant que possible crime contre l’humanité – temporairement suspendue après que les Philippines ont demandé son report en 2021.