La scène est loin de connaître une fin. En Guinée de Conakry, le président déchu Alpha Condé qui ne réalise toujours pas qu’il n’est plus le maître de la Guinée a confié à la délégation de la CEDEAO venue à sa rencontre dans l’enceinte de la base des Forces spéciales, qu’il ne signera jamais sa lettre de démission.

Renversé dimanche 05 septembre 2021 de son fauteuil par les forces spéciales dirigées par le Colonel Mamady Doumbouya, le désormais ex président a refusé de signer sa lettre de démission. Bref,  Condé n’est pas prêt à abandonner le combat.

Le président déchu de la Guinée ne veut toujours pas quitter les affaires. Abattu suite à un coup d’État, l’ex président de la Guinée Conakry aurait lors de l’entrevue avec la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), abordé la question de la lettre de démission qu’il refuse de signer.

Alpha Condé

« Je préfère être tué que de signer ma démission », a-t-il fait savoir.

La junte et la délégation se seraient donc mis d’accord pour y renoncer. Pour son troisième mandat, Alpha Condé aurait déclaré que ce sont les femmes de Guinée qui ont sollicité cette candidature et financé sa campagne.

Pour information, l’ancien président guinéen, Alpha Condé, est détenu dans le QG des forces spéciales au Palais du peuple, à l’entrée de Kaloum.  Selon nos confrères de Jeune Afrique, il dispose d’une chambre, d’un salon et d’une salle de bain, mais n’a accès ni à ses téléphones, ni à la radio.

Pour ce qui concerne sa libération, Doumbouya et ses hommes, qui continuent à exprimer à son égard une certaine déférence, exigent plusieurs conditions.  Alpha Condé devra rester en retrait, à l’instar d’Ibrahim Boubacar Keïta, et ne faire aucune déclaration, que ce soit à l’endroit de la junte ou de la vie politique du pays. Des garanties difficiles à obtenir.