Le retour triomphal de Laurent Gbagbo fait face à un grand mur. Même si les autorités semblent vouloir faire débloquer la situation judiciaire de l’ancien président ivoirien afin de faciliter son « Come-back », certains Ivoiriens ne veulent rendre le processus facile. Ce sont les membres du collectif des victimes de la Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale de 2010- 2011. Ils ont manifesté ce lundi 10 mai pour refuser l’amnistie qui se profile pour le Woody de Mama.

Ces Ivoiriens étaient dans les rues d’Abidjan, spécialement devant le palais de justice au plateau pour se faire entendre. Ce lundi 10 mai, le collectif des victimes de la Côte d’Ivoire pendant la crise post-électorale (CVCI) ont protesté contre le retour de l’ex président Laurent Gbagbo. Ce mouvement d’humeurs prend de contre-pied les propos d’Amadou Coulibaly, ministre de la communication et porte parole du gouvernement qui a insinué que la justice ivoirienne serait susceptible d’oublier les condamnations auxquelles l’ancien président devrait faire face.

Devant le palais de justice au plateau, les manifestants ayant répondu l’appel de la CVCI brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire » Gbagbo nous a tués » ; » nous allons l’accueillir à notre façon ». « Nous avons mis en place un comité d’accueil de Laurent Gbagbo pour que les décisions de sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement soient exécutés », a déclaré le président du CVCI, Issiaka Diaby.

Ce dernier estime que Laurent Gbagbo devrait être livré à la police. Une manière pour lui de rappeler la condamnation de 20 ans de prison pour le »braquage » de la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest) dont l’ancien président et son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé sont accusés. Il faut noter que le président Alassane Ouattara n’a pas mentionné ces faits qui sont reprochés à son prédécesseur lorsqu’il déclarait qu’ils étaient libres de rentrer quand ils le souhaitaient au pays.