L’ambassadeur de la Russie en Italie a annoncé vendredi 25 mars qu’il portait plainte contre La Stampa. Le diplomate affirme que le journal encourageait la violence contre le président russe Vladimir Poutine dans un article.
S’exprimant par l’intermédiaire d’un traducteur, Sergey Razov a accusé le journal de « solliciter et de tolérer un crime », a rapporté Reuters. Cette plainte intervient après que La Stampa a publié le 22 mars un article intitulé « Guerre Ukraine-Russie : si tuer Poutine est la seule issue ». Le rédacteur en chef du quotidien dément fermement ces allégations.
Mais l’ambassadeur russe a critiqué l’article. « Il va sans dire que cela est en dehors de l’éthique, de la morale et des règles du journalisme », a déclaré Razov, à la sortie du bureau du procureur à Rome.
« Je travaille en Italie depuis huit ans (…) nous nous sommes donné beaucoup de mal pour construire des ponts, renforcer les relations en matière d’économie, de culture et dans d’autres domaines – mais, avec regret, maintenant tout a été chamboulé », a-t-il ajouté.
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Commandez MaintenantLe rédacteur en chef du journal dément
Le rédacteur en chef de La Stampa a rejeté les allégations de M. Razov dans une vidéo publiée vendredi. Massimo Giannini a déclaré que son journal n’accepterait pas de leçons de la Russie et a noté que « nous aimons la liberté, nous continuerons à la défendre malgré toutes les menaces et toutes les intimidations, parce que nous savons que nous sommes du bon côté de l’histoire ».
M. Giannini a fait valoir que l’article indiquait seulement que l’assassinat du président russe émergeait comme une solution possible à la crise actuelle, et a déclaré que l’idée maîtresse de l’article était « exactement le contraire » de ce que disait M. Razov, puisqu’il concluait que tuer Poutine rendrait les choses encore pires.
L’article, qui analyse si le meurtre de Poutine serait moralement et pratiquement une bonne chose, est ambigu et n’appelle pas à l’assassinat du dirigeant russe. Si l’auteur, Domenico Quirico, évoque différents scénarios d’assassinat de Poutine, il affirme également que l’assassinat d’un « dictateur » présente des similitudes avec les « pratiques terroristes » et suggère que cela pourrait « déclencher un chaos pire encore ».