Israël a arrêté l’un des porteurs de la journaliste d’Al Jazeera assassinée Shireen Abu Akleh, a annoncé jeudi la police, mais a rejeté l’affirmation de son avocat selon laquelle sa détention était liée à son rôle lors des funérailles.
Lors d’un raid qui a suscité l’indignation internationale, des policiers israéliens armés de matraques ont battu plusieurs porteurs alors qu’ils transportaient le cercueil du journaliste hors d’un hôpital de Jérusalem-Est annexée par Israël.
Abu Akleh a été abattu lors d’un raid de l’armée israélienne en Cisjordanie la semaine dernière.
Les Palestiniens et la chaîne de télévision ont déclaré que les troupes israéliennes l’avaient tuée, tandis qu’Israël a affirmé qu’elle avait peut-être été tuée par des tirs palestiniens ou par un tir égaré d’un tireur d’élite israélien.
L’avocat du porteur Amro Abu Khudeir a fait savoir à l’AFP que son client avait été arrêté et interrogé sur son rôle lors des funérailles.
Selon l’avocat, Khaldoun Najm, Israël a également affirmé avoir « un dossier secret sur l’appartenance (de Khudeir) à une organisation terroriste »« .

La police a rejeté tout lien entre les funérailles et l’arrestation de Khudeir.
« « Le suspect a été arrêté dans le cadre d’une enquête en cours qui, contrairement aux allégations, n’avait rien à voir avec sa participation au cortège funèbre » indique un communiqué.
Les justifications de la police pour le raid à l’hôpital St. Joseph ont varié.
Ils ont cité la nécessité d’éradiquer les chants « nationalistes » et ont également déclaré que des « émeutiers » parmi les personnes en deuil avaient lancé des projectiles sur des officiers.
Les forces israéliennes répriment fréquemment les affiches de l’identité palestinienne, y compris le drapeau national, dont l’un était drapé sur le cercueil d’Abu Akleh.
La police s’est engagée à enquêter sur l’incident controversé.