Le coordinateur de l’Union Européenne (UE) va se rendre en Iran dans le but d’aider Téhéran et Washington à finaliser les négociations bloquées sur la restauration de l’accord nucléaire de 2015, dont l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré unilatéralement en 2018.
Enrique Mora, secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure et coordinateur des pourparlers sur le nucléaire, arrive ce 26 mars dans la capitale iranienne et devrait se rendre à Washington le 28 mars.
« Nous devons conclure cette négociation. Il y a beaucoup d’enjeux », a tweeté Mora avant son voyage, au cours duquel il va rencontrer le négociateur en chef iranien, Ali Bagheri Kani.
Ce 26 mars, le chef de la diplomatie de l’Union Européenne, Josep Borrell, a déclaré que l’Iran et les puissances mondiales étaient très proches d’un accord. Plus tôt ce mois-ci, Borrell avait appelé à une pause dans les pourparlers à Vienne, la capitale autrichienne, qui ont débuté en avril 2021 en raison de facteurs externes.
La pause visait initialement à traiter la question d’une demande russe de dernière minute selon laquelle les sanctions imposées pour son invasion de l’Ukraine n’affecteraient pas ses relations avec l’Iran. Le problème a été résolu en quelques jours, la Russie ayant indiqué avoir reçu des garanties écrites de Washington.
La plupart des actions nécessaires pour relancer le Plan d’action global conjoint (JCPOA), comme l’accord est officiellement connu, ont été convenues. Mais l’Iran et les États-Unis n’ont pas encore finalisé l’accord qui semblait imminent au début du mois.
La principale question restante semble être la levée de la désignation d’organisation terroriste étrangère du Corps d’élite des « Gardiens de la révolution islamique (CGRI) », que l’Iran considère comme une ligne rouge majeure.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a réitéré lors d’une visite dans la capitale libanaise, Beyrouth qu’il était optimiste quant aux perspectives d’un accord, ajoutant qu’il peut également profiter à tous les pays de la région.
Pendant ce temps, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a souligné le 25 mars que Washington recherchait toujours ici une issue diplomatique concernant le programme nucléaire iranien. Cependant, il précise que les Etats-Unis sont prêts à travailler avec ses partenaires pour augmenter la pression sur Téhéran si la diplomatie échoue.
Pour rappel, si un accord est conclu, il va lever les sanctions américaines imposées à l’Iran tout en réengageant Téhéran dans les limites de l’accord nucléaire qu’il a progressivement abandonné après le retrait américain il y a quatre ans.