Mardi dernier, une vague de contestation antigouvernementale a été enclenché en Irak. Des manifestations violentes qui ont occasionné la mort de 73 personnes et 3000 blessés.

Selon le journal belge Le Soir, relatant le bilan humain de ces manifestations anti-gouvernementales publié par la commission gouvernementale des droits de l’Homme irakienne, près d’une centaine de personnes sont décédés, des milliers de blessés et plus de 500 arrestations. Parmi les personnes qui ont trouvé la mort dans ces manifestations sanglantes, la plupart sont des manifestants et six autres sont des policiers.

Les contestataires sont descendus dans les rues de Bagdad et de plusieurs villes du sud de l’Irak. Ce mouvement de contestation s’insurge contre les maux dont souffre le pays, corruption, chômage, déliquescence des services publics. Jeudi, de violents affrontements ont opposé les forces de sécurité aux manifestants toute la journée. Les irakiens n’ont plus accès à la connexion Internet.

Les manifestants scandent avec force la démission du gouvernement en place. Moqtada Sadr, leader influent appartenant à la mouvance chiite a réclamé la démission du gouvernement vendredi « pour éviter davantage d’effusion de sang irakien, le gouvernement doit démissionner et des élections anticipées doivent se tenir sous supervision de l’ONU » a-t-il appelé.

Le gouvernement d’Abdel Mahdi fait face à sa première épreuve, depuis son arrivée en 2018, à la tête d’un pays fragile sorti il y a peu de décennies de conflits.