Instagram et Facebook sont les réseaux sociaux principaux du groupe Meta en termes d’utilisateurs et de rendement. Leur modèle économique est basé notamment sur une expérience gratuite qui est compensée par un suivi publicitaire.

Mais ce mode de fonctionnement pose depuis peu un problème dans l’Union Européenne qui durcit les lois contre certaines pratiques des GAFAM. Pour se conformer aux RGPD/DSA, Meta pourrait donc lancer une version payante en direction des utilisateurs voulant échapper au suivi publicitaire.

Un abonnement pour se débarrasser de la pub

Selon le New York Times qui cite aussi une source anonyme, Meta songerait en interne à mettre en place une formule payante sur Facebook et Instagram. Cela permettra alors aux souscripteurs d’éliminer d’office les publicités ciblées pour leurs comptes. Rappelons que la diffusion de ces annonces est basée sur des données collectées auprès des utilisateurs qui n’ont généralement pas le choix.

Avec les formules payantes, Meta se gardera donc de traiter ces informations qui sont pourtant nécessaires pour la rentabilité de ses plateformes. Par ricochet, le programme pourrait exprimer aussi la bonne volonté de Meta à se conformer aux réglementations en vigueur dans l’Union Européenne. Toutefois, les versions gratuites seront toujours disponibles dans cette région du monde, même si les abonnements venaient à être lancés.

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Une activité européenne contrastée pour Meta

Les lois européennes sur la protection des données des utilisateurs ont coûté de nombreuses amendes à Meta ces dernières années. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Threads, la nouvelle application du groupe n’est toujours pas encore présente dans les 27 pays que compte l’UE. Mais, l’Europe représente aussi la seconde région la plus rentable pour Meta.

À titre d’exemple, les revenus du groupe étaient estimés l’année dernière à 117 milliards de dollars en Europe. En Avril dernier, Susan Li, directrice financière de Meta a également déclaré que l’UE qui compte environ 450 millions d’habitants représentait 10% de l’activité globale de l’entreprise. Les enjeux sont donc considérables pour Meta qui songe à des solutions profitables pour toutes les parties.

Par ailleurs, il est à noter que le nouveau projet serait juste à l’étude en interne et les coûts approximatifs des abonnements ne sont pas encore connus. Enfin, même si les versions payantes sont pensées avant tout pour l’Europe, leur succès pourrait bien donner des idées de généralisation à Meta.

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