Les Rwandais pleurent depuis jeudi la perte d’êtres chers et la perte de leurs maisons après de puissantes inondations et glissements de terrain qui ont ravagé le pays, tuant au moins 130 personnes et laissant plusieurs milliers de sans-abri.

Des rivières de boue ont emporté des maisons et d’autres infrastructures et coupé des routes dans plusieurs régions du pays, en particulier dans la province de l’Ouest bordant le lac Kivu où les pires dégâts ont été enregistrés.

« J’ai retrouvé mon enfant enterré sous des pierres et des briques qui lui sont tombées dessus pendant les fortes pluies. Il est mort à l’hôpital », a déclaré à l’AFP Anonciata, qui n’a donné qu’un seul nom, dans le district durement touché de Karongi.

Le gouvernement transportait des fournitures d’urgence vers les zones les plus touchées, où les évacués s’abritent dans des tentes.

Il leur a été conseillé de rester sur place jusqu’à ce que la pluie s’arrête, par crainte de nouvelles coulées de boue et d’inondations avec des rivières toujours déchaînées et des terres instables.

Lire aussi : Bénin : Jeannette Kagame, la première dame du Rwanda à Cotonou (vidéo)

Selon un décompte gouvernemental, 2 500 autres maisons ont été partiellement endommagées.

Le gouvernement accordera une indemnisation de 100 000 francs rwandais (110 dollars) à chaque famille pour chaque parent tué dans la catastrophe.

L’Afrique de l’Est souffre souvent de conditions météorologiques meurtrières pendant la saison des pluies, et l’Ouganda a également souffert ces derniers jours avec six personnes tuées dans un glissement de terrain.

Les experts expliquent que les événements météorologiques extrêmes se produisent avec une fréquence et une intensité accrues en raison du changement climatique – et l’Afrique, qui contribue le moins au réchauffement climatique, en est victime.