Si le Japon connaît une politique économique grandissante, ce n’est apparemment pas le cas côté natalité. À quelques jours de boucler l’année 2019 le nombre de nouveaux nés enregistrés est de 864.000 au Japon, un nombre visiblement grand mais largement inférieur à la moyenne observée depuis plusieurs années déjà.

Habituellement estimé au dessus des 900.000 naissances par an, le nombre a considérablement chuté. Différence de 6% par rapport à l’année précédente, c’est le taux de natalité le plus bas enregistré. Cette baisse n’est pas sans répercussions, surtout dans un Japon dont la population est autant vieille. Selon les recensements, les plus de 65 ans représentent 30% de la population, et conséquences directes, les dépenses de santé et de retraite sont larges.

Même si cette chute considérable peut être liée au recul du nombre de femmes de 25 à 39 ans, comme le prétend un responsable du ministère en charge des statistiques, on en croirait pas la même chose en jetant un coup d’oeil vers la fin des années 2000 où la tendance amorcée évoquait des raisons diverses.

Première approche probable, le taux de célibat loin de baisser. Au Japon, près de deux personnes sur trois (homme/femme) sont encore célibataires chez les 18 à 34 ans. Contrairement à d’autres sociétés, celle du Japon a encore beaucoup de mal à concevoir les naissances hors mariage.

Autre facteur à ne pas épargner est le coût de la vie extrêmement élevé, essentiellement pour les jeunes populations. Ainsi, il est assez fréquent de trouver des couples qui se retiennent de faire des enfants. En moyenne, l’âge de première maternité chez les japonaises est estimé à 30,7ans.

L’affaire n’est pas du tout sans conséquences. Car plus une population est vieillissante, plus les cotisations de retraite et de santé sont lourdes et donc risquent d’avoir des répercussions sur les budgets des jeunes gens. Au pays du Soleil levant, les dépenses dans la santé sont passées de 227 à 386 milliards entre 2008 et 2018.