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Inde: Selon un ministre, tous ceux qui portent le voile sont des “descendants de démons”

Un ministre indien a tenu un discours controversé suivi d’une vive polémique à propos du voile que portent les femmes musulmanes, le Burqa. Il est allé jusqu’à recommander l’interdiction du voile intégral en Inde, car ceux qui le portent sont des «descendants de démons».

Interdire le port du voile couvrant l’intégralité du corps de la femme qui fait partie des vêtements musulmans traditionnels, c’est ce que recommande ce ministre indien,  Raghuraj Singh pour des « questions sécuritaires ».


C’est à l’occasion d’un événement à Agra, dans le nord indien le dimanche 9 février que le responsable a demandé au gouvernement d’interdire la burqa, prétextant que les femmes musulmanes portaient le voile intégral traditionnel parce qu’elles étaient les descendantes de Suparnakha, un démon.

Suparnakha est un personnage de la mythologie hindoue de l’épopée Ramayana dont le nez a été coupé par Lakshmana, frère et compagnon du héros Rama pendant ses 14 années d’exil dans les forêts.

«Le système de la burqa vient des Arabes [sic]. Ils cachent leur visage parce que Lakshmana avait coupé leurs oreilles et leur nez. Ils portent des burqas parce qu’ils sont les descendants du démon. Seuls les descendants de démons peuvent porter une burqa. Aucune personne normale ne peut porter une burqa. », a-t-il affirmé. Pour lui, le voile, est un beau moyen pour ceux qui les portent de cacher leur identité.

Faisant allusion aux protestations des femmes contre la loi sur la citoyenneté adoptée le 11 décembre dernier, le ministre a fait des suggestions à l’Etat indien. Je voudrais également demander au gouvernement de notre pays d’interdire les burqas parce que des terroristes entrent dans notre pays en portant des burqas. Donc, mes concitoyens, nous devons nous unir car il est nécessaire d’éliminer ces sbires», a-t-il déclaré.

La loi du 11 décembre accordait la citoyenneté aux réfugiées d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan arrivés en Inde avant 2015, à l’exception des migrants musulmans. Depuis son adoption, l’Inde est en proie à un vent de protestations.

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