En Inde, un homme de 80 ans a mis fin à sa vie pour protester contre la politique linguistique du gouvernement. En effet, le gouvernement indien, est accusé de vouloir imposer l’hindi dans tout le pays, relate le journal The Hindu.

L’octogénaire, reconnu sous le nom de MV Thangavel, s’est aspergé avec du carburant et s’est suicidé devant le local d’un parti politique pour lequel il militait, selon la police. Il tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Gouvernement Maudit, arrête d’imposer l’hindi. Pourquoi devons-nous choisir l’hindi au détriment du tamoul à la riche littérature ? […] Cela nuira à l’avenir de notre jeunesse. »

Depuis un temps, la langue est un sujet sensible en Inde, où il en existe des centaines. L’anglais sert de langue officielle véhiculaire et les gouvernements des Etats utilisent les langues régionales. Selon le dernier recensement, en 2011, seuls 44 % des Indiens parlaient l’hindi.

En octobre, un groupe de parlementaires mené par le ministre de l’Intérieur Amit Shah a, selon la presse, recommandé de faire de l’hindi la langue officielle nationale, y compris pour l’éducation. Le Premier ministre Narendra Modi, un nationaliste hindou, critique pour sa part l’usage de l’anglais qu’il estime dû à une « mentalité d’esclave » et promeut l’usage de langues indiennes.

Ses opposants l’accusent de vouloir surtout imposer l’hindi, ce qui mécontente les populations dans le sud du pays où l’on parle des langues dravidiennes, une famille complètement différente de celles des langues indo-européennes comme l’hindi.