Au Mexique, le meurtre sauvage d’une femme a choqué la population, ce qui a incité le gouvernement à ouvrir une enquête.
C’est en fin de semaine dernière qu’Ingrid Escamilla, une jeune femme de 25 ans, a été tuée par son conjoint Erick Francisco N.
Les détails entourant la mort de la jeune femme sont troublants, puisque son conjoint l’a poignardée, pour ensuite dépecer et arracher des morceaux de son corps qu’il a jetés dans les toilettes.
C’est en raison de la publication de photos du corps mutilé de la victime qui ont été publiées dans des journaux locaux que la grogne populaire s’est manifestée. On ignore exactement la provenance de ces photos, mais tout porte à croire qu’elles proviendraient de fonctionnaires des services de sécurité ou de la justice.
Le ministère de l’Intérieur a réagi en déclarant dans un communiqué: “La liberté d’expression et d’accès à l’information a des limites, et l’une d’elles est de ne pas nuire à la dignité et à l’intégrité des victimes, particulièrement celles de violences liées au genre”.
Pour sa part, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a ordonné une enquête afin d’éclaircir le mystère entourant la provenance de ces images, tout en en soulignant que le ou les responsables de cette fuite devraient faire face “aux responsabilités et aux conséquences juridiques de ces faits”.
Le président a aussi demandé aux médias locaux d’éviter “de diffuser des images de faits liés à des féminicides ou à tout autre crime” afin de ne pas encourager “une apologie de ces crimes”.
Toutefois, la réaction du gouvernement a fait en sorte que cette semaine, de nombreuses manifestations sont prévues dans la capitale et dans plusieurs autres villes du Mexique et celles-ci sont principalement organisées par des associations féministes qui souhaitent obtenir justice pour Ingrid Escamilla.
Rappelons qu’en 2019 seulement, les chiffres officiels indiquent qu’il s’est produit 1006 féminicides, mais de nombreux experts croient que ce nombre pourrait être beaucoup plus élevé.