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Qui était réellement Idriss Déby, le président toujours au front ?

Publié le 21/04/2021 - 08:35

Texte par : Echo Web Afrique

2 min

Né le 18 juin 1952 à Berdoba et mort le 20 avril 2021 à N’Djaména, Idriss Déby Itno est un officier et homme d’État tchadien. Il a été tué alors qu’il dirigeait ses troupes au front contre des rebelles.

Retour sur son parcours

En 1990, avec l’appui de la France, il chasse Hissène Habré de la tête du pays, prenant le titre de président du Conseil d’État. L’année suivante, il est désigné président de la République du Tchad. Il remporte ensuite les élections présidentielles de 1996, 2001, 2006, 2011, 2016 et 2021. Il est président de l’Union africaine de 2016 à 2017.

Passionné par le monde militaire, sa dernière bataille a commencée le jour du scrutin présidentiel. Le 11 avril dernier, alors que le scrutin présidentiel était organisé, des informations ont fait état du fait que plusieurs colonnes de véhicules, lourdement armés, en provenance de Libye, ont fait une incursion à l’intérieur du Tchad pour attaquer dimanche, le poste frontalier de douane de Zouarké dans la province du Tibesti, à environ 1 000 kilomètres de la capitale N’Djamena.

À ce moment, le gouvernement tchadien avait assuré que la situation est entièrement sous contrôle. Malheureusement, la réalité du terrain était plus complexe. Elle a exigé que le président se déplace et aille au front. C’est là qu’il a été blessé et succombe à ses blessures à 68 ans et après trente ans de pouvoir.

Il convient de rappeler que Idriss Déby était lui-même arrivé au pouvoir à la tête de forces rebelles ayant foncé sur N’Djamena. Il est nommé maréchal du Tchad en 2020, après une offensive victorieuse contre des djihadistes.

Celui qui fut d’abord pilote d’avion, puis rebelle et enfin chef d’État, venait d’être élu pour un 6e mandat. C’est au front, alors qu’il dirigeait ses troupes contre des rebelles qu’il a été blessé et a perdu la vie.

L’un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, prend aussitôt la tête d’un Conseil militaire de transition. Ce dernier dirigera le Conseil à 18 mois qui conduira à une nouvelle élection présidentielle.