Ibrahim Traoré : « Les élections ne sont pas une priorité »

Dans un discours télévisé, le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré a réaffirmé que la priorité actuelle du Burkina Faso est la sécurité, plutôt que les élections. Près d’un an après son arrivée au pouvoir par un coup d’État, Traoré a annoncé son intention de procéder à une « modification partielle » de la Constitution, qu’il considère actuellement comme le reflet de l’opinion d’une minorité éclairée plutôt que de la volonté populaire.

La situation sécuritaire préoccupante a poussé Traoré à placer la sécurité au premier plan. Le Burkina Faso a été déchiré par des violences terroristes depuis 2015, causant la mort de plus de 17 000 personnes et le déplacement de plus de deux millions d’habitants. Traoré a insisté sur le fait que le pays est en état de guerre, justifiant ainsi la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité strictes.

L’annonce de la modification constitutionnelle a été accompagnée d’une déclaration selon laquelle les élections ne sont pas « une priorité ». Bien que Traoré ait mentionné que le pays maintient son engagement envers la démocratie en organisant des élections, aucune date n’a été précisée pour le moment. Il a souligné que tous les Burkinabés devraient avoir le droit de choisir leur président, rejetant l’idée d’élections limitées à certaines villes.

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Traoré a également critiqué le texte constitutionnel actuel, affirmant qu’il ne permet pas une évolution sereine du pays. Cette critique s’inscrit dans le contexte d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes dans diverses villes burkinabè, soutenant le régime militaire et appelant à l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Le Burkina Faso a aussi cherché à renforcer ses alliances internationales, se tournant vers la Russie après le départ des soldats français de son sol en février. Le pays a formé une alliance avec le Mali et le Niger, créant l’Alliance des États du Sahel (AES) dans le domaine de la défense.

Traoré a aussi abordé les tensions politiques régionales, affirmant que le Burkina Faso soutient l’armée du Niger menacée par une intervention armée d’autres États ouest-africains depuis un coup d’État. Cependant, il a noté que les politiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire peuvent différer, après la condamnation du coup d’État au Niger par la Côte d’Ivoire.

 

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