Le capitaine Moussa Dadis Camara s’est dit prêt à répondre à la justice de son pays. C’est ce qu’a déclaré l’ancien président guinéen à son retour à Conakry, mercredi 22 décembre, après onze ans d’exil.

Le capitaine Moussa Dadis Camara a déclaré dans le massacre inculpé au stade de la capitale de la Guinée le 28 septembre 2009 qu’il était prêt à répondre à la justice de son pays. L’ancien chef d’Etat de ce pays d’Afrique de l’Ouest a déclaré :

« Je suis prêt à me mettre à disposition de la justice afin que plus jamais ce genre d’événement ne vienne endeuiller la Guinée »

Souvenez-vous des victimes

Le 28 septembre 2009, au moins 157 opposants ont été tués et 109 femmes ont été violées par des militaires lors d’une manifestation contre la campagne présidentielle de Moussa Dadis Camara. En 2015, la justice guinéenne a poursuivi le capitaine Dadis Camara.

Dans une communication après son retour à Conakry, l’homme surnommé « El Tigre » en raison de sa férocité a déclaré que son retour au pays et sa nouvelle approche étaient « pour la mémoire des victimes de ces douloureux événements, pour le respect des institutions de la République et pour la vérité de l’histoire ».

M. Camara a quitté la Guinée en 2019 après avoir été victime d’une tentative d’assassinat. Blessé à la tête, l’ancien chef de l’Etat a été soigné au Maroc. Depuis 2010, il est en exil au Burkina Faso. Il est rentré à Conakry après le retour de l’ancien président de transition Sekouba Konaté.

« On leur a fait comprendre qu’ils avaient la liberté de rentrer dans leur pays… Chaque Guinéen, désormais, doit jouir de la liberté d’entrer, d’aller et venir du pays, cela n’a pas de limitation pour les anciens présidents », porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo a rappelé.

Après le retour de Dadis Camara, des sources sur place ont indiqué qu’il prévoyait de rencontrer le président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya, dans les prochains jours.