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Google veut éliminer progressivement les cookies



Le géant du web, Google a annoncé mardi se donner deux ans pour éliminer de son navigateur Chrome les « cookies » des sites internet, ces petits modules électroniques d’identification qui vous suivent sur internet pour mieux cibler la publicité et dénoncés par les militants de la protection de la vie privée.

« Notre objectif […] est de rendre le web plus privé et sécurisé pour les utilisateurs, tout en soutenant les éditeurs », affirme Google. Un avis loin d’être partagé par les analystes.

Que sont les cookies, pourquoi posent-ils problème ?

Un « cookie » est un petit fichier texte qui est automatiquement stocké sur son ordinateur, son mobile ou sa tablette lorsque l’on navigue sur un site internet. Ces petits traceurs servent à identifier un internaute, à sauvegarder ses préférences (historique, mots de passe), ce qui peut faciliter sa navigation. Mais ils peuvent aussi servir à établir son profil et à savoir s’il a vu, ou cliqué, sur une publicité. Par exemple, si vous achetez une paire de baskets sur internet et que vous voyez ensuite s’afficher des publicités pour des baskets sur tous les sites que vous visitez, c’est à cause des cookies.

Défendus par les développeurs de services en ligne gratuits, qui survivent grâce aux revenus publicitaires qu’ils génèrent, ces cookies ne sont pas des virus et ne sont pas, en théorie, des logiciels espions. Mais leur utilisation est dénoncée par les partisans du respect de la vie privée car ils peuvent stocker des informations personnelles qui peuvent être utilisées par des tiers dont l’internaute ne soupçonne même pas l’existence lorsqu’il navigue sur un site. Sachant que certains cookies peuvent rester stockés longtemps, vraiment très longtemps (jusqu’à 10 ans).

Bonne nouvelle cependant, la réglementation contraint désormais les sites internet à informer d’entrée l’internaute de la présence de cookies tout en mentionnant à quoi ils servent. Il est donc possible de les personnaliser et de choisir leur durée. Bref, de mieux les contrôler.

Mal-aimés des internautes, en quête d’un plus grand respect de leur vie privée, ces cookies sont aussi de plus en plus rejetés par les navigateurs. Apple, dont le moteur de recherche, Safari, bannissait déjà par défaut les cookies tiers, a été encore plus loin dès 2017 en intégrant une fonction qui limite à 24 heures l’action des cookies installés sur les sites visités et les supprime automatiquement au bout de 30 jours sans nouvelle visite. Accusé par le milieu de la publicité de « saboter » le modèle économique d’internet, Apple avait rétorqué : « Beaucoup d’internautes estiment que la confiance est brisée quand ils sont traqués ou que des données privées issues de leur activité en ligne sont utilisées à des fins qu’ils n’ont jamais acceptées formellement ».

Dans la même veine, en 2019, le navigateur Firefox a lui aussi modifié son réglage pour bannir par défaut les cookies tiers. Sans parler du navigateur français Qwant, qui fait du respect de la vie privée et du « rejet du tracking publicitaire » son credo.

En s’y mettant maintenant, Google donne donc l’impression de suivre le mouvement. Et s’évite surtout un nouveau procès pour abus de position dominante, analyse Florence Sèdes, professeure d’informatique à l’université de Toulouse, qui parle  « d’effet d’annonce ». Car Google ne vise pas ses propres cookies, mais ceux des sites visités par les internautes. Et c’est là toute la nuance.

Dans les faits, contrairement à ses concurrents, Google n’a pas vraiment besoin de ces cookies tiers pour traquer les internautes. « La réalité c’est que toutes les applications les plus utilisées leur appartiennent », rappelle la chercheuse.

En se servant des données récoltées à travers ces applications, ils peuvent traquer les internautes de manière beaucoup plus fine. Ils n’ont déjà plus besoin des cookies. Au contraire, puisque les internautes peuvent les éviter, c’est du boulot pour rien. Autant s’en débarrasser.

Pour résumer, « Google déprécie les cookies pour la seule raison que les utilisateurs ont un certain degré de contrôle sur eux », estime lui aussi Justin Brookman, en charge de la protection des données personnelles et des questions technologiques au sein l’association de consommateurs américaine Consumer Reports. Et surtout, « Google veut migrer vers des mécanismes de suivi inter-sites et inter-dispositifs qui ne peuvent pas être évités du tout ». Ce qui est le cas du « tracking » via ses applications. Et « c’est là que ça devient pervers », conclut Florence Sèdes.

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